Le dossier en appel pour la libération de l’ancienne journaliste de Kaback TV et du médecin avec qui elle a été placée sous mandat de dépôt le 08 mars dernier a été débattu devant la chambre de contrôle de l’instruction de la cour d’appel ce mercredi 17 avril 2024.
Pour rappel, Aminata Conté et son médecin sont poursuivis par l’ancien garde des sceaux, Alphonse Charles Wright, pour des faits de « violation de la loi portant sur la protection des données à caractère personnel, notamment la production, la diffusion, et la mise à disposition de données pouvant atteindre la dignité humaine, ainsi que pour avortement et complicité ».
« Nous avons eu deux audiences devant différents juges. Il y a eu une première audience devant la chambre de contrôle de l’instruction, qui avait deux dossiers dans le même cadre, et également devant le premier président de la cour d’appel, qui a statué en matière de liberté. Nous avons assigné à comparaître le parquet général et le régisseur de la maison centrale, mais fort malheureusement, seul le parquet général s’est présenté aujourd’hui. De discussions en discussions, le parquet général a demandé un renvoi à huitaine, en toute violation de la loi. Nous, de la défense, sommes fermement opposés à cela. Le premier président a accordé le renvoi à demain matin pour statuer sur la question de la liberté de Madame Aminata Conté. Tout au long de cette procédure, nous avons constaté une violation flagrante de l’article 300, concernant à la fois le parquet général et le premier président de la chambre de contrôle de l’instruction. C’est ce qui nous a poussés à saisir le premier président de la cour d’appel, pour qu’il statue et constate la violation de toutes ces dispositions. Devant la première chambre de contrôle de l’instruction, qui avait deux volets de cette procédure, nous avons évoqué la première procédure, qui a été largement débattue contradictoirement, et le dossier a été mis en délibéré pour demain à 10 heures. Nous avons donc le ferme espoir que demain, le droit sera dit, conformément à la loi guinéenne et à toutes les dispositions qui ont été violées. Madame Aminata Conté et le médecin seront mis en liberté demain, avec la décision du premier président de la chambre de contrôle de l’instruction, qui a siégé en collégialité avec ses pairs », a déclaré Maître Houleymatou Bah.
Mamadou Macka Diallo 666 660 366