Dans la journée d’hier, 12 avril 2022, la présence de Docteur Ousmane Kaba, ancien ministre de l’économie par ailleurs président du PADES, à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale au moment où des anciens ministres du régime déchu étaient aussi entendus dans la même direction, a surpris plus d’un. Quelques heures après cette présence qui n’est pas passée inaperçue aux yeux des journalistes, l’ancien conseiller d’Alpha Condé est revenu sur le thème de son audition devant les officiers enquêteurs de la DCIJGN.
“Les soi-disant étudiants fictifs. Ceux qui pensent que je suis responsable de la lutte anticorruption actuelle ont lancé une campagne de diffamation contre moi dans plusieurs radios de la place. Le lundi 11 avril je fus convoqué à la Police judiciaire de la Gendarmerie autour du thème des soi-disant étudiants fictifs de l’Université. D’abord pourquoi Kofi Annan et non les 30 autres universités privées de la Guinée ? Il n’est même pas possible d’avoir des fictifs. Voici pourquoi. Par exemple lorsque le gouvernement envoyait 6000 étudiants dans les Universités Privées, chaque étudiant s’inscrivait dans l’Université de son choix afin de maintenir la concurrence entre celles-ci. Après la période d’inscription, ce sont les délégués du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) qui viennent identifier chaque étudiant dans la classe. A l’issue de ce processus, ils font des contrats sur le nombre et le montant qu’ils proposent à la signature des Universités.
Il faut noter que durant les 11 années du système de bourse [2006-2017), Kofi Annan a reçu en moyenne 1260 étudiants par an. Cinq (5) ans après l’arrêt du système des étudiants boursiers, Kofi Annan se porte mieux puisque nous avons inscrit cette année 2021-22. 2267 étudiants en 1ere Année. Pour une université de qualité il n’y a pas de différence car soit l’Etat paye (bourse) ou alors le parent paye. Après les explications et les documents, les enquêteurs ont bien compris”, a-t-il indiqué sur sa page Facebook avant de dénoncer un “acharnement médiatique” contre lui.
Mamadou Macka Diallo
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