Affaire Electromatic-Guinée: le dossier renvoyé au 20 avril pour la comparution obligatoire des parties civiles

Les débats se sont poursuivis ce jeudi 30 mars dans le dossier Electromatic-Guinée versus Ali Jichi devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (Crief). Lors de cette audience, les débats ont tourné autour du montant transféré des comptes de Ejico à Electromatic-Guinée.

Pour la partie civile, les vingt six milliards transférés de Ali Jichi pour Electromatic-Guinée n’ont pas servi à Electromatic-Guinée, mais plutôt à payer les créanciers de la société Ejico. Et que cette action constituerait une fraude fiscale.

Les avocats de la partie civile ont donc demandé au prévenu de produire des pièces attestant qu’il a payé les taxes du  montant en question. Ce que le prévenu n’a pas pu faire, indiquant que tous les dossiers de Electromatic-Guinée sont dans les bureaux de ladite société auxquels il n’a plus accès, parce qu’il n’y travaille plus.

Pour la défense au contraire, cette attitude de la partie civile est une manière de détourner le débat. Tous les dossiers concernant l’entreprise Ejico sont avec les gérants de la dite entreprise et que leur client Ali Jichi n’est pas gérant de l’Entreprise Jichi et Compagnie (Ejico). En plus, fait remarquer la défense, leur client n’est pas poursuivi pour fraude fiscale. Par conséquent, soutient la défense de Ali Jichi, les débats doivent tourner autour des faits présumés d’abus de confiance, abus de biens sociaux, vol et complicité portant sur le montant de vingt six milliards de francs guinéens comme le stipule la plainte.

Pour la défense de Ali Jichi, la partie civile a compris que « leur montagne risque d’accoucher d’une souris, parce que n’ayant aucune preuve sur les faits qui font objet de leur plainte, raison pour laquelle, elle tente d’aller vers une requalification des faits ».

Après ce tiraillement entre les parties, le juge Kova Zoumanigui a renvoyé l’affaire au 20 avril prochain pour la comparution effective et obligatoire des parties civiles notamment Ali Fares et Mohamed Fawaz à l’audience.

Au sortir de la salle d’audience, maître Dinah Sampil, un des avocat de la défense de Ali Jichi, s’est prêté aux questions des journalistes.

Me Dinah sampil

« La partie civile, par des manèges, a encore posé des questions alors qu’il avait épuisé sa série de questions la précédente audience. Qu’à cela ne tienne, on l’a laissé posé des questions. Mais tout le monde a constaté finalement que la partie civile a quitté le cadre de sa plainte originelle pour aller dans des considérations qui n’intéressent pas ce procès qui sont des infractions de toute autre nature, qui ne sont ni contenues dans la plainte encore moins évoquées par le parquet général », a t-il laissé entendre.

La défense de Ali Jichi a aussi dénoncé l’absence des parties civiles dans la salle malgré leur citation à comparaître. Pour les avocats de la défense, les parties civiles ont compris que « les affirmations qu’ils ont tenu dans leur plainte ne peuvent pas être justifiées, voilà pourquoi ils préfèrent faire une fuite en avant ».

Toujours pour la défense, il appartient plutôt aux plaignants d’apporter les preuves de leurs accusations. Maître Dinah Sampil s’est dit donc hâte d’écouter les parties civiles qui doivent comparaître à la prochaine audience.

Sur place, l’avocat de la partie civile n’a pas voulu se prêter aux questions des journalistes.

Diop Ramatoulaye

666-75-16-10

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