Affaire M’mah Sylla: l’avocat de la défense se justifie et évoque ses “soucis”

L’affaire fait assez de bruits dans la cité. M’mah Sylla, victime de viol, d’avortement et d’introduction de substances nuisibles est morte à Tunis où elle était soignée. Vingt-quatre (24) heures après l’annonce de cette mauvaise nouvelle, les avocats des deux parties et l’ordre des médecins de Guinée ont prit d’assaut les médias. Chacun en ce qui le concerne, tente tant bien que mal de défendre sa position. 

 
Maître Salifou Béavogui, un des avocats de Patrice Lamah, un des mis en cause dans ce dossier, a choisi au prime abord de répondre à ses détracteurs qui estiment que ces médecins n’ont pas droit d’être défendus. 
 

“L’avocat c’est celui-là qui reste quand tout le monde a pris la fuite. Aujourd’hui personne ne veut s’approcher de nos clients qui sont déjà indexés, mais une fois de plus, moi je suis mon serment et ma déontologie. Je suis là pour défendre les concitoyens de toutes catégories confondues. Je n’ai pas d’apriori par rapport à la nature de l’affaire. Dès lors que je constate que ce n’est pas une affaire qui porte atteinte à la morale, aux règles de ma profession, ou qui est contrarie mon serment, je suis là pour défendre tous les Guinéens. Même si un Guinéen a bu du sang humain, c’est la limite de l’acceptable, et qu’il me constitue pour le défendre, je ne vais pas trahir mon serment, je le défendrai conformément à la loi, s’il est coupable, il écopera de la sanction, s’il n’est pas coupable on le laissera partir”, s’est-il défendu chez nos confrères de Fim FM. 

 
Maître Salifou Béavogui n’a toutefois pas caché ses craintes par rapport à ce dossier qui fait l’objet de débats. “La crainte que j’ai, ce qu’on évite la récupération, la diabolisation des personnes, les condamnations avant que le juge ne se prononce et qu’on n’influence pas la justice. Les faits sont très graves, c’est déplorables mais moi en tant qu’avocat mon souci est que pendant qu’un juge d’instruction est saisi, qu’il n’y ait pas de récupération. Que cette avalanche de communiqué et contre communiqué ne soit pas de nature à influencer le cours normal de la justice, à amener déjà la justice à prendre position et éventuellement à condamner l’un des innocent à la place des coupables. Dans cette affaire, aucun innocent ne doit être condamné et personnellement je ne vais pas accepter qu’un coupable échappe à la répression”, a-t-il déclaré. 
 
Mais contrairement à Pr Hassane Bah, président de l’ordre des médecins de Guinée, maître Salifou Béavogui affirme que son client  poursuivis pour des faits de “viol, d’avortement, d’introduction de substances nuisibles et risques causés à autrui, “est effectivement médecin”.
 
 
Diop Ramatoulaye 
666751610

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