Détenus à la maison centrale de Conakry depuis près de deux (2) ans maintenant, l’ancien président de la cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura et 8 autres se sont pourvus en cassation devant la Cour Suprême après avoir obtenu plusieurs décisions de mise en liberté au niveau de la CRIEF. Ce mardi, 07 mai 2024, le président de la cour, Ibrahima Sory Yansané a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 14 mai prochain. Pour rappel, le pourvoi concerne » uniquement la remise en liberté du prévenu.
Au sortir de la salle d’audience, l’avocat de l’ancien président de la cour constitutionnelle a répondu aux questions des journalistes.
« Dans ce dossier, le volet pendant devant la cour suprême concerne uniquement sa remise en liberté qui lui a été volée depuis près de deux ans. Monsieur Mohamed Lamine Bangoura a obtenu la liberté à toutes les étapes de la procédure. C’est-à-dire de la chambre de l’instruction de la CRIEF en passant par la chambre de contrôle de l’instruction. Le procureur spécial s’oppose à sa libération c’est ce qui l’amène à saisir la cour suprême pour faire son recours de pourvoi en cassation. Laissez-moi vous dire que ce dossier du pourvoi est là depuis plus d’une année. C’était en avril 2023, il s’est pourvu en cassation. Et nous sommes en matière de liberté, malgré la sensibilité de cette matière, le dossier a toujours traîné. Très heureusement aujourd’hui, les hauts magistrats de la cour suprême ont compris, c’est une nouvelle composition et le dossier a été mis en délibéré et nous connaîtrons la décision le 14 mai (2024) », a expliqué maître Facinet Soumah qui dénonce « une détention arbitraire » de son client.
Il faut souligner que Mohamed Lamine Bangoura et Compagnies sont poursuivis par l’État guinéen representé par l’agent judiciaire de l’État pour des faits présumés « de détournement des deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment des capitaux ».
Mamadou Macka Diallo
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