La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu son soixante-cinquième sommet ordinaire dimanche dernier à Abuja, au Nigéria. Dans son communiqué final, l’organisation a salué le déroulement de la transition en République de Guinée, affirmant que celle-ci « se porte bien ». Cependant, une crise socio-politique liée à la durée de cette transition, prévue pour 24 mois, a éclaté. Selon le Premier ministre Bah Oury, ce calendrier n’est plus tenable, précisant que seul le référendum sur la constitution pourra être organisé d’ici la fin de cette année, à l’issue des 24 mois.
Lors de l’assemblée générale du RPG Arc-en-ciel ce samedi 13 juillet 2024, Marc Youmbouno, membre du bureau politique national du parti, s’est exprimé sur la position de la CEDEAO.
« La suite de ce jeu d’intérêt autour de la junte est notre déception face au communiqué final de la CEDEAO, suite au 65ème sommet des chefs d’État. Ce qui nous étonne, c’est que depuis que la CEDEAO a établi un chronogramme dit ‘dynamique’ avec les autorités guinéennes, sans la participation de la société civile ni des partis politiques, ils ont décidé que la transition prendrait fin en 24 mois, après un bonus d’une année. Nous avons accepté par patriotisme et pour l’intérêt de la nation. Depuis lors, depuis le 22 octobre 2022, même la représentation de la CEDEAO à Conakry n’a pas rencontré les partis politiques pour analyser ce qui a été accompli, ce qui ne l’a pas été, et comment corriger le tir. Cette représentation n’a entrepris aucune action. Comment la CEDEAO, au sommet des chefs d’État, peut-elle affirmer que la transition guinéenne se porte bien ? Dans leur communiqué, ils ont apprécié positivement le déroulement de cette transition. Sur quelle base ? Même un élève de l’école primaire, dans une analyse, évalue les aspects positifs et négatifs.
Prenons même les 10 activités qu’ils se sont fixées. Ce ne sont même pas des activités qui contribuent réellement à un retour à l’ordre constitutionnel. Le recensement général de la population et de l’habitat et le RAVEC. Mais même à ce niveau, où en sommes-nous ? À plus forte raison des activités qui conduisent réellement au retour à l’ordre constitutionnel. Je vais parler du code électoral, de la loi sur la CENI, de la constitution, de la tenue des élections », a souligné Marc Youmbouno.
Mamadou Macka Diallo
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