L’affaire est inédite. Dans la matinée du mercredi 15 juin 2022, Aboubacar Soumah, président du parti Guinée pour la Solidarité et l’Equilibre qui était l’invité de nos confrères de la radio espace, a administré des coups à Ahmed Camara, un des chroniqueurs de l’émission ” les Grandes Gueules”.
Tout est parti de la rediffusion d’un extrait dans lequel l’ancien député de Dixinn affirmait son soutien au troisième mandat de l’ex président Alpha Condé.
Dès la fin de l’émission, le procureur général près le Tribunal de Première Instance de Mafanco s’est saisi du dossier.
“J’ai été informé ce matin que lors d’une émission interactive à l’enceinte du groupe Hadafo média, Monsieur Aboubacar Soumah se serait emporté et aurait administré des coups à l’un des chroniqueurs en la personne de Monsieur Ahmed Camara. Quand j’ai été informé, j’ai avisé le procureur général près la cour d’appel de Conakry qui m’a donné des instructions précises par rapport à cette procédure. Il m’a demandé d’instruire une unité d’enquête de procéder à des investigations. Donc l’escadron de la gendarmerie mobile numéro 4 de Matoto a été saisi et c’est cette unité qui est chargée de mener les investigations dans cette affaire.
Il a confirmé qu’il a été agressé par Monsieur Aboubacar Soumah. Il a été agressé et molesté. En la matière, lorsque j’apprends qu’une personne a porté des coups au préjudice d’une autre personne, je peux m’autosaisir. Nous ne sommes pas en matière d’injures publiques ou en matière de diffamation. C’est dans ce cas d’espèce qu’on a besoin de la plainte de la victime. En ma qualité de représentant de la société et le lieu de commission d’infraction étant dans mon ressort judiciaire, j’ai le devoir d’intervenir lorsqu’un citoyen est victime des coups et blessures”, a laissé entendre Abdoulaye Israël Kpoghomou qui était l’invité du journal chez nos confrères de Fim FM.
Pour l’heure, Aboubacar Soumah, serait introuvable. Selon le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Mafanco, les instructions ont été données afin qu’il soit arrêté et déféré devant un juge.
“Il se serait volatilisé dans la nature et comme dans le cas d’espèce nous sommes en matière de délit flagrant, j’ai instruit au commandant d’unité d’enquête qui est en charge de cette procédure de le rechercher. Il va être recherché, il va être interrogé et déféré…puisqu’il n’est pas un citoyen au-dessus de la loi. Toute cette procédure sera conduite avec le respect scrupuleux de ses droits et de tous les principes cardinaux qui nous gouvernent tous puisqu’il n’est pas au dessus de la loi”, a t-il rassuré.
Diop Ramatoulaye
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