Après le changement de coordinateur national du FNDC, le jeudi dernier, plusieurs militants et responsables du FNDC ont exprimé leur indignation face à la façon de faire de la coordination nationale. C’est le cas du coordinateur régional du FNDC de Labé. Interrogé par nos confrères de Fim FM ce samedi, 5 février 2022, Al Habib Bah a qualifié cet état de fait, d’insulte à leur combat.
« À date on n’a pas d’information sur ce choix. J’avoue que c’est pas le choix aussi qui pose problème, il faut clarifier les choses. Foniké aujourd’hui c’est un jeune patriote, qui a de l’estime pour tout démocrate en République de Guinée. C’est quelqu’un qui a la conviction, c’est quelqu’un qui s’est vraiment battu avec toutes les armes à sa disposition pour qu’il y ait une démocratie en République Guinée. Çà, c’est pas un problème mais c’est la manière qui a choqué les coordinateurs dans l’ensemble. Je ne suis pas le porte-parole de tous les coordinateurs mais je sais une chose, ils sont déçus de la manière de faire de la coordination nationale. On ne peut pas apprendre un tel événement sur les réseaux sociaux, ça c’est inadmissible. Depuis plus de trois ans maintenant on travaille ensemble. Quand ils nous disent de faire quelque chose on le fait. Quand ils nous disent de mobiliser, on mobilise. Quand ils nous disent de faire quoi que ce soit nous nous le faisons. Mais changer de coordinateur sans aviser la base, çà c’est une insulte à notre engagement, c’est une insulte à notre combat. (…) Les gens qui ont assisté à la plénière ont été appelés au téléphone. C’est quand ils sont arrivés à 11 heures au lieu de la plénière qu’ils ont appris que c’était pour le remplacement de Sano par Foniké », a dénoncé Al Habib Bah, coordinateur du FNDC Labé avant de rappeler que pour ce qui précède, le FNDC Labé suspend toute collaboration avec la coordination nationale et demande réparation à travers une déclaration pour s’excuser auprès de tous les coordinateurs.
L’activiste de la société civile a aussi fustigé l’attitude de l’ancien coordinateur qui, pour lui, les a « trahi ». « Nous nous sentons trahis par Sanoh. Pourquoi ? Après trois ans de gestion, Sanoh ne peut pas partir comme ça sans avoir fait un bilan. Il a géré le FNDC, tout le monde sait qu’il y a eu des entrées et des sorties d’argents au sein du FNDC. Aujourd’hui, il y a des milliers de dollars dans un compte selon ce qu’ils nous ont dit. Et pendant ce temps, il y a des jeunes qui sont bléssés, d’autres sont handicapés à vie. Si vous prenez le coordinateur de Pita par exemple, il avait été assassiné. Il n’y a eu une délégation officielle du FNDC pour venir saluer sa famille. Il y a eu des victimes, nous à Labé on a eu cinq morts. Il n’y a pas eu une délégation officielle du FNDC pour venir saluer ces familles-là avec nous à Labé ici. (…) lui-même (Abdourahamane Sanoh) je sens tout dernièrement qu’il était pris en otage par les jeunes de la coordination », a-t-il expliqué.
Selon Habib Bah, il n’est pas exclu qu’ils demandent même la reprise du processus. Il a laissé entendre aussi qu’il ne sait pas qui a financé la tournée de la délégation de la coordination composée de Ibrahima Diallo, Sekou Koundouno et Foniké Mengué, dans la sous région.
Mamadou Macka Diallo
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