Le leader du MODEL dénonce une tentative de confiscation du pouvoir lors de son procès pour « Offense au chef de l’État »
Lors de sa déposition devant le tribunal correctionnel de Kaloum ce mardi 31 décembre 2024, le leader du parti politique MODEL, poursuivi pour « Offense au chef de l’État », a vivement exprimé ses préoccupations politiques. Devant le président du tribunal, il a soutenu que, sur le plan politique, il est légitime de croire que les autorités de la transition poursuivent un agenda visant à confisquer le pouvoir. Cette déclaration intervient dans le cadre de son procès, où il est accusé de s’en être pris publiquement au chef de l’État.
« La légitimité du pouvoir est tirée du suprême universel. Dans notre pays, il est clairement indiqué que pour conquérir et exercer le pouvoir, on passe par des élections. Nous sommes en situation de transition. Donc c’est une autorité de transition qui gère le pays et qui ne peut pas se prévaloir de la légitimité. Bien. Est-ce que vous avez également réinstauré la dictature ? Oui. Je l’ai dit parce qu’aujourd’hui, les engagements qui ont été pris le 5 septembre à travers lesquels le peuple a adhéré à la dynamique de la transition n’ont pas été durs. Il est question qu’à travers ces engagements, que l’ensemble de la transition se déroule à travers un accord politique qui a été signé entre la Guinée et la Cédéao, que la transition se termine ce 31 décembre 2024. Étant donné qu’elle ne se termine pas, en fait, les engagements qui ont été pris à plusieurs niveaux n’ont pas été respectés», dit-il
Dans la même logique Aliou Bah ajoute ceci «Évidemment qu’en termes de politique, je suis fondé de croire que les autorités de la transition sont dans une dynamique, dans un agenda de confiscation du pouvoir. Comme cela avait été d’ailleurs le cas à plusieurs occasions des transitions précédentes dans notre pays. Pour moi, ils n’ont pas à se prévaloir de compétence de gestion d’un État, encore moins de garder le pouvoir, par le fait d’un programme politique qu’ils n’ont pas présenté un peu plus vite », a-t-il laissé entendre
Aliou Diaguissa Sow
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