Accusé d’offense au Chef de l’Etat, le leader du MoDel conteste les charges portées contre lui, selon son avocat.
Arrêté jeudi, Aliou Bah a été conduit au Haut Commandement de la Gendarmerie où il a été longuement auditionné. En garde à vue, il pourrait passer tout le week-end en détention, son dossier n’ayant pas encore été présenté au parquet compétent, comme le rapporte Africaguinee.
« Il a été entendu à deux reprises. On lui a notifié le chef (d’accusation) d’offense au chef de l’État. Il a rejeté un bloc », a confié son conseil Me Lamah, ajoutant que son client Aliou Bah n’a jamais « insulté » ni « diffamé » le chef de l’État.
« Tout ce qu’il a dit s’inscrivait dans le rappel des principes. Tout ce qu’il a rappelé est un secret de polichinelle. Car en parlant de la sécurité des citoyens et de leurs biens, c’est bien entendu l’Etat qui en est le principal débiteur.
Dans un contexte caractérisé par des disparitions forcées et des enlèvements, le premier à être pointé au bout du doigt, c’est l’État. C’est celui qui détient les moyens régaliens pour assurer au moins aux citoyens ce droit. C’est ce que M. Bah a dit. Et c’est pour cela qu’il est poursuivi », explique maître Pépé Antoine Lamah.
L’avocat pense que son client arrêté hier va passer le week-end en garde à vue au haut-commandement de la Gendarmerie.
« Pratiquement toutes les administrations sont fermées. Je viens de quitter la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie où Monsieur Aliou Bah continue encore à subir les effets de la garde à vue, prise à son encontre depuis hier. Tout porte à croire que sa remise en liberté n’est pas avant lundi », a précisé maître Pépé Antoine Lamah.
Dossier à suivre
