Le samedi 14 décembre 2024, lors de l’assemblée générale hebdomadaire du Mouvement Démocratique Libéral (MODEL), Aliou Bah a pris la parole après son retour en Guinée, où il était resté plus d’une semaine à l’étranger. Dans son discours, il a clairement exprimé son rejet de l’idée de quitter le pays. « Comme je l’ai déjà dit, notre pays a une histoire qui nous enseigne. Il nous appartient de regarder la réalité en face et d’agir, ou de détourner le regard en faisant semblant d’être engagés. Chaque fois que la situation devient difficile, certains choisissent de partir ou de se taire. Mais est-ce que ces deux options ont fait avancer la Guinée ? » a-t-il déclaré devant ses partisans.
Il a ensuite insisté sur le fait que fuir à l’étranger n’était ni une solution ni une échappatoire. « On ne peut pas emprunter le même chemin et espérer une destination différente. La nature a horreur du vide : si vous n’êtes pas là, quelqu’un d’autre prendra votre place. Partir n’est pas la solution, l’exil n’est pas la solution. Il faut affronter les problèmes et parfois les contourner pour adopter une meilleure stratégie. C’est cela, la responsabilité », a-t-il souligné.
Aliou Bah a également exprimé ses préoccupations concernant la situation politique du pays. Il a affirmé que « depuis plus de 60 ans, le système de gestion de la chose publique en Guinée a été marqué par la dictature. Comment peut-on espérer que cela change comme par magie alors que les racines de ce mal sont profondément ancrées dans notre pays ? » Selon lui, les dirigeants actuels semblent vouloir perpétuer les pratiques autoritaires du passé, sans égard pour la démocratie ou les aspirations du peuple.
Il a posé la question suivante : « Aujourd’hui, nous avons des dirigeants qui revendiquent cet héritage, qui veulent reproduire la dictature et s’y maintenir. Allons-nous accepter cela ? La dictature, la confiscation du pouvoir, peuvent-elles encore assurer la prospérité des Guinéens ? Comment la jeunesse peut-elle s’en sortir avec des dirigeants non élus, sans notion de gouvernance publique, qui ne misent que sur la force pour s’imposer ? »
Aliou Bah a insisté sur la nécessité de faire un choix : « Soit nous avançons, soit nous restons prisonniers des mêmes conditions que nos parents et grands-parents ont connues. » Il a conclu son discours en appelant ses partisans à se battre pour un avenir meilleur, en restant dans le pays et en affrontant les défis plutôt qu’en fuyant.
Aliou Diaguissa Sow
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