La présence de l’ancien parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel ainsi que ses alliés, au siège de son principal opposant, quand il était au pouvoir, défraie la chronique. Tellement que cette présence étonne plus d’un Guinéen.
Devant les journalistes postés là, le secrétaire administratif et un des vice-présidents de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a tenté de se justifier cette de la présence de leur adversaire avant le coup d’Etat du 05septembre. Aliou Condé indique que c’est parce qu’ils ont un « danger commun ».
« Ce n’est pas parce que le RPG et l’UFDG n’étaient pas d’accord hier et qu’aujourd’hui, qu’il y a un danger commun qui nous menace, que nous ne pouvons pas nous asseoir pour faire face à ce qui arrive. Après tout nous sommes des frères. Quand il y a une urgence, on s’en occupe d’abord et après, on peut régler nos problèmes personnels, on verra comment on les règle dans les meilleurs des cas. Puisque de toutes les façons, nous sommes des Guinéens nous sommes appelés à nous retrouver. Donc aujourd’hui, se rejeter n’est pas la solution. Tout le monde sait que Nelson Mandela a continué à travailler avec les blancs qui les ont massacrés. On s’inspire de l’histoire. Donc, il faudrait que les gens se ressaisissent et que ce n’est pas avec l’émotion qu’on construit l’avenir d’un pays. On construit l’avenir d’un pays avec la raison mais aussi avec la réunion de l’ensemble de ses fils », a-t-il indiqué, avant de dire qu’il a revu des « frères ».
« Quand je les ai revu, j’ai vu des frères avec lesquels on ne s’entendaient pas hier. Je me suis dit que c’est déjà un premier pas et que c’est positif. Mais le plus dur reste à venir. Puisque le pays risque d’avoir des perturbations« , a toutefois déploré Aliou Condé.
Et d’ajouter: « Ce qui a prévalu, c’est que nous sommes dans le cadre de la transition. L’ANAD et le G5 ont toujours souhaité que le président accepte qu’on se retrouve dans un cadre de dialogue. Et malheureusement, nous n’avons pas eu gain de cause. Mais en fin compte, le CNRD a pris une décision de publier le chronogramme de la transition à 39 mois. Alors qu’il était dit que la durée du chronogramme allait être fixé en commun accord. C’est-à-dire, qu’on aurait discuté. Chacun de nous avait fait des propositions avant. Le CNRD aussi pouvait faire sa proposition. Après ça, nous devrions nous asseoir pour discuter d’un chronogramme consensuel. Ce qui n’a pas été le cas. Nous avons dénoncé par une déclaration. Le RPG ARC-EN-CIEL a dénoncé par une déclaration. Donc, la plupart des partis et coalitions que vous avez trouvé ici ont dénoncé qu’ils n’étaient pas d’accord. À partir du moment où ils n’étaient pas d’accord avec ces 39 mois, c’est normal qu’ils se retrouvent et qu’ils discutent pour savoir ce qu’ils doivent faire pour qu’il y ait un chronogramme qui va être issu d’un commun accord entre le CNRD et les partis politiques ».
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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