Allégations de Tamba: l’unique raison d’un silence de cimetière malgré la douleur

Au village où moi j’ai fait une partie de mon enfance, est digne celui qui tient sa parole. « Dimmo kho Conghol » ! Ces quelques lignes ne sont donc nullement pour trahir la promesse faite à tous ceux qui m’ont demandé mon silence face aux propos du chroniqueur Tamba dans l’émission les Grandes Gueules. Respecter la parole donnée est un principe auquel j’ai souscrit, que je ne transgresserai jamais. Quelle que soit la douleur que cela peut infliger parfois ! Sauf qu’à chaque occasion qu’on m’interpelle sur mon silence et que cela me rappelle le caractère faux des allégations de Tamba, son intention délibérée de mentir aussi grossièrement pour nuire et ainsi tenter de soigner lui son image en souillant celle des autres, je n’arrête de me demander pourquoi ai-je promis de ne pas répondre et le remettre à sa place comme nous le disons dans le jargon journalistique.

Mais peine perdue, je ne peux plus lui répondre sur ce coup. Ces quelques lignes, c’est donc pour ceux qui ne cessent de m’écrire, de m’interpeller avec des propos à travers lesquels je trouve parfois l’expression d’un doute sur la vraie raison de ma décision de ne plus en parler. Leur dire LA raison, je dis bien LA raison puisqu’il n’existe pas une autre après celle que je vais dévoiler. Et leur réaffirmer ma décision déjà irrévocable de ne plus revenir sur ça. Du moins, si ça s’arrête là.

Alors, comme je l’ai annoncé à travers un post sur Facebook, j’ai été interpellé pour me dire : Tamba s’attaque à toi sur Espace maintenant-là. C’était violent d’entendre ça. Sur Espace ? Est-ce que Lamine est dans l’émission ? Je posais des questions comme ça à mes interlocuteurs. D’abord je n’avais rien fait pour qu’un Tamba s’attaque à moi. Puis, ce n’est pas sur Espace qu’on s’attaque, moi. Peut-être sur un autre média. Je ne pouvais l’imaginer. L’affront était donc double. Mais je disais toujours à mes interlocuteurs que j’allais réécouter l’émission pour mieux comprendre.

J’ai donc appelé certains chroniqueurs avec qui j’ai pu échanger avant même de retrouver l’émission sur Youtube où j’ai l’habitude de prendre le lien pour publier. Avec Antoine par exemple, j’ai entamé notre discussion par lui annoncer ma décision « irrévocable » d’exiger un droit de réponse afin que je passe dans l’émission les Grandes Gueules pour répondre à Tamba. La discussion quoique sincère entre amis et confrères a pris beaucoup de temps, comme nous en avons l’habitude,  avant d’être coupée par un appel que mon interlocuteur a reçu de la BBC.

Puis, Daouda Mohamed Camara, un des chroniqueur des GG qui n’était pas à l’antenne ce jour, m’appelle pour me demander ma position géographique. Il tenait à me rencontrer. Le rendez-vous est fait, nous nous retrouvons devant le studio  de feu Mory Kanté et nous allons ensemble au commissariat de Nongo où je devais récupérer mon passeport. Daouda, chef David pour les anciens de Chérie Fm, est un ami de longue date avec qui je parle de tout malgré la différence d’âge entre nous (lui étant le plus âgé). Il commence à parler, me disant qu’il a été encouragé à venir me rencontrer à propos de ce que Tamba a dit sur moi et mon post qui laissait entrevoir une possible réplique à la hauteur de l’affront.

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Après l’avoir écouté, je lui dis que j’abandonne l’affaire, que même s’il restait à la maison pour me parler, j’aurais laissé à cause de cela et à cause de beaucoup d’autres facteurs notamment l’amitié que je voue à Lamine Guirassy. Daouda a avancé l’idée qu’on se retrouve avec Tamba pour faire la paix des braves. Je rétorque en disant d’abandonner cette idée. Ce que je peux c’est de laisser tomber mais je ne suis pas lâche pour aller faire ami ami avec quelqu’un qui, à mon entendement, venait de manger ma chaire. Chez nous, celui qui ment sur vous en public a comme mangé votre chaire. Puisqu’il s’attaque ainsi à ce qui est le plus essentiel en vous : votre réputation. Cela, je ne pouvais l’accepter pour rien au monde. Je laisse, mais on reste à ce niveau en attendant le prochain round.

J’ai aussi signifié à Daouda qu’en plus des offenses de Tamba que je pourrais comprendre dans une certaine mesure parce que l’exercice consistait en réalité à préparer son retour dans l’émission après avoir subi la sanction d’une opinion publique largement opposée à lui. Mais ce qui me troublait encore et encore, c’est ce geste approbateur de Lamine. A bien récouter l’émission, j’ai eu l’impression que Lamine a semblé donner du crédit aux propos de son employé alors que lui Lamine sait qu’on n’a jamais parlé de ce sujet. Jamais. Il pouvait retorquer en disant à Tamba « non, Thierno ne m’a jamais parlé de ça ». Et s’il faut parler de mes appels avec LG, je ne sais combien de fois je l’appelle. Parfois juste pour dire bonjour et lui dire que je le laisse travailler connaissant le volume de ses occupations. Je n’ai aucun complexe de le dire, parce que c’est vraiment sincère.

Je ne sais pas combien de fois on me prend pour un journaliste d’Espace. Je suis même allé jusqu’à dire à Lamine il y a des années que mon frère Habib Marouane Camara et moi, constituons une réserve pour être la future génération de chroniqueurs des Grandes Gueules d’Espace Fm. Mais jamais nos échanges n’ont porté sur le projet de mariage de Tamba. Nous parlons de beaucoup de choses mais jamais d’histoires de fesse de quelqu’un.

Alors voilà comment tout s’est passé avec beaucoup d’autres interventions notamment de responsables de médias, de responsables politiques et autres personnes qui tiennent à moi et s’intéressent à la moindre chose me concernant sur l’espace public.

C’est donc pourquoi tout le monde a répondu à Tamba sauf moi : Ibrahima Sory Traoré de Guinee7, nos amis de Fim notamment Akoumba Diallo…chacun a appliqué la formule consacrée quand vous dansez avec un aveugle à savoir qu’il faut le piétiner pour qu’il sache qu’il n’est pas seul sur la piste.

Mais si j’ai réussi à faire violence sur moi pour ne pas répondre, c’est parce que j’ai écouté et respecté ceux qui m’ont demandé mon silence. Parce que je tiens encore à mon amitié avec tous ceux qui travaillent à Hadafo Médias, du dernier reporter arrivé au sein du groupe au PDG Lamine Guirassy.

Que ceux qui ne comprendront pas l’objectif de cet écrit me pardonnent. Mais il le fallait. D’abord, pour que je me libère. Après cet écrit, j’espère retrouver une satisfaction parce que je me sentais comme emprisonné. Je continuerai à me taire avec un cœur apaisé pour le respect de la parole donnée, pour continuer à prouver que je suis issu d’une famille qui m’a donné une bonne éducation, pour continuer à prouver que je mérite de porter le prénom de l’érudit Karamoko Thierno Amadou Abdoul Diop de M’Bonet, pour l’immense considération que j’ai pour Lamine Guirassy et tous les travailleurs d’Espace Fm et Tv. Je me tairai tant que Tamba se gardera de récidiver. Mais une chose reste constante : la prochaine fois, j’exigerai un temp d’antenne pour défendre mon honneur. Depuis une dizaine d’années, écrire est ma seule arme. C’est elle qui me donne à manger, c’est avec elle que je retrouve souvent du bonheur quand tout semble négatif autour de moi.

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Wassalam !

Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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