Pendant que de nombreux opposants sont en détention et d’autres en exile, le porte-parole du gouvernement, en marge du Conseil des ministres du jeudi, 6 mai 2021, a déclaré que le président de la République ne souhaite pas qu’il y ait un seul Guinéen en exile ou prison pour des raisons politiques. Pour le leader de l’union pour la renaissance de la Guinée (UDRG), Amadou Oury Bah, il faut prendre cette déclaration « aux mots et en tirer les conclusions politiques ».
« Je pense qu’il faut prendre cette déclaration aux mots et en tirer les conclusions politiques émanent de la plus haute autorité de la République de Guinée. Et à partir de ce moment-là relancer les mesures permettant la libération des détenus politiques, le retour des exilés et l’interdiction d’utiliser des armes à feu dans le cadre du maintien d’ordre. Parce que c’est là aussi la question de la gouvernance et çà c’est la responsabilité directe de la plus haute autorité politique du pays. S’il y a des choses qui se font mal, le gouvernement est responsable. Si des fonctionnaires à des niveaux de l’échelon ou du circuit des décisions agissent non pas en conformité avec l’intérêt du pays et en conformité avec les instructions reçues, ils doivent être sanctionnés. Mais s’il y a impunité surtout lorsqu’il y a des violences ou lorsqu’il y a mort d’homme et à chaque fois ce sont des paisibles citoyens qui tombent, cela veut dire qu’on encourage l’utilisation de la violence contre les populations.
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Pour qu’il y ait des actes, gouverner c’est agir et non pas seulement faire des déclarations lénifiantes et faire comme si on n’a pas vu les drames et les tragédies qui jalonnent le chemin que nous sommes en train de parcourir. Donc cette expression est bien, mais il faut la traduire dans le concret en prenant des mesures allant dans le sens de l’élargissement des détenus politiques et puis la décrispation qu’il faut engager dans le pays surtout dans cette période extrêmement difficile », a commenté Bah Oury dans l’émission Œil de Lynx FM.
Bah Oury n’a pas oublié de signaler la crise liée à la fermeture prolongée de certaines frontières terrestres comme celle Guinéo-Sénégalaise. « Je rajoute également la question de la fermeture des frontières, un drame économique et social qui est en train d’aggraver la pauvreté des populations. Si on a de l’empathie pour ces citoyens, il faut prendre les mesures pour que les Guinéens ne souffrent pas et le Président de la République a les moyens de le faire », a-t-il lancé.
Mamadou Macka Diallo
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