Comme annoncé, le procès du journaliste Amadou Diouldé Diallo, pour offenses au chef de l’État, s’est ouvert au Tribunal de Première Instance de Dixinn.
Né à Télémélé en 1955, marié et père de quatre enfants, Amadou Diouldé Diallo a été interpellé par les services de sécurité le 27 février 2021 après avoir participé à l’émission « Œil de lynx » de la radio Lynx FM.
Tout d’abord, le président du tribunal a fait savoir qu’il existe un scellé en CD et une transcription du contenu des propos incriminés faite par le service de monitoring de la Haute Autorité de la Communication (HAC).
À la barre, le prévenu a catégoriquement rejeté les faits qui lui sont reprochés. Notre confrère est revenu en détail en justifiant les propos qu’il a tenu dans ladite émission. « La radicalité des propos du président Alpha Condé depuis 2010 m’a interpellé et m’a inquiété. En 2010, Alpha Condé a dit que les peulhs sont des poux et des punaises, il a dit à Kindia que les peulhs sont des tortues, il a dit lors d’un meeting en haute Guinée que la Guinée appartient aux malinkés, aux soussous et aux forestiers. C’est une stigmatisation de la communauté peulh or, cette communauté est une composante. J’ai dit que le président veut exterminer. (…). Je n’ai pas dit qu’il extermine parce que s’il y a progression, c’est dangereux. Je ne suis pas ethnocentriste, je dénonce et j’interpelle. Les frustrations et les injustices accumulées produisent toujours des conséquences. Je n’offense pas. Je dénonce, j’alerte et j’interpelle »,a t-il déclaré devant le tribunal.
Au moment où nous rédigeons cet article, le procureur Sidy Souleymane N’Diaye avait la parole pour les réquisitions du parquet.
Diop Ramatoulaye depuis le TPI de Dixinn
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