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Amadou Diouldé Diallo dénonce: « Antonio est un investissement perdu, et pour lui, et pour la Guinée »

Quelques semaines après sa sortie de prison, Amadou Diouldé Diallo brise le silence. Chez nos confrères d’HADAFO ce mardi 29 juin pour parler du 49ème anniversaire de l’AIPS (Association internationale de la presse sportive), le vice-président de l’AIPS Afrique en a profité pour faire des déballages concernant son arrivée au poste de directeur de la communication de fédération guinéenne de football sous Antonio Souaré. Sans oublier les raisons de sa démission à ce poste.

« Moi j’ai été Attaché de presse au temps de Dr Baba Sacko. J’ai été Attaché de presse du Ministère de la   la Jeunesse avant. Et j’ai été Attaché de presse, également Directeur de la communication de la fédération guinéenne de football au temps de Bruno qui est un promotionnaire à moi. Après, quand Antonio m’a nommé Directeur de la communication de la fédération, j’étais en soins chez mes enfants en France. Quand j’ai vu, j’ai appelé N’kôrô Kader (Kader Sangaré, ancien ministre des sports décédé : ndlr). Je lui ai dit, je ne veux pas de ça. J’ai fait 15 ans à la commission de la CAF. Je suis vice-président de l’AIPS Afrique. Qu’est-ce que j’ai à faire avec un poste de directeur de la communication ? N’kôrô Kader avait une ascendance terrible sur moi. Il était plus qu’un grand frère de lait. Je lui ai dit que je ne prends pas le poste. Il m’a dit tu vas le prendre. J’ai dit que je ne le prends pas. Il m’a dit en bon malinké tu es notre jeune frère. Si tu ne le prends pas, on va prendre le fouet contre toi. On est resté là, j’ai appelé Antonio. Je lui ai dit que je ne prends pas le poste parce que ça ne me sert à rien. Je n’en veux pas. Il m’a dit non, si tu ne prends pas le poste, je vais dire à ma femme que tu refuses de m’aider. Il se trouve que j’ai fait le chemin et le banc de l’école avec sa femme en 69, 70 à Dalaba.

Les sentiments ont dominé, je suis venu. Mais lors que j’ai senti que ça n’allait pas, j’ai démissionné une première fois. Demandez à Blasco. J’ai fait ma lettre de démission, j’ai remis au secrétaire général de la fédération qui est allé lui montrer ma lettre de démission. Il (Antonio) m’a appelé. Il m’a dit que tu veux me faire honnir ? Il dit si tu dis à quelqu’un que tu as démissionné, je vais dire à Hadja Tété que tu veux m’humilier. Il a déchiré. Les gens m’ont demandé j’ai dit non je n’ai pas démissionné. Mais ça ne changeait pas.

C’est quand il a eu le problème avec Super V, Super V est passé chez vous ici, je l’ai écouté, j’ai compris beaucoup de choses. Il (Antonio) m’a appelé dix minutes après l’émission. Il dit tu as écouté ? J’ai dit oui j’ai écouté. Il dit, il faut répondre. J’ai dit, je ne réponds pas. Ce que Super V disait était vrai mais je ne suis pas le porte-voix et le porte-plume de Antonio pour que s’il a des problèmes avec Super V que moi je m’attaque à ce dernier. Je suis le directeur de la communication de la fédération football. Je ne suis au courant de rien. Les journalistes rentrent, ils règlent leurs problèmes avec Antonio. Moi, je suis là, je ne suis pas au courant. C’est-à-dire que tu es là, mais en fait tu n’es rien. Tout se gère à son niveau. Ça je ne peux pas l’admettre. J’ai démissionné. Je suis parti. Tu ne peux pas me demander de prendre la plume contre quelqu’un qui ne m’a rien fait. Et aujourd’hui, les faits me donnent raison. Parce qu’Antonio est un investissement perdu et pour lui et pour la Guinée. Parce que là où il était arrivé au niveau africain et international, combien de temps il faut faire pour fabriquer un autre ?

Ce n’est pas évident. L’investissement est perdu parce qu’il aurait pu être aujourd’hui dans des sphères de prise de décision du football africain et pourquoi pas mondial. Regardez aujourd’hui, la Sierra Leone, madame Aïcha est au comité exécutif de la CAF. Tous les pays environnants ont déjà quelqu’un au niveau de la CAF. Nous, on n’a rien », a dénoncé Amadou Diouldé Diallo, par ailleurs historien.

Mamadou KOUYATÉ

628 38 09 89

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