Le 5 septembre 2024, à l’occasion de la synergie médiatique de la RTG célébrant le troisième anniversaire du CNRD, le ministre de l’Urbanisme, Mory Condé, a détaillé les réalisations de son département, incluant les efforts de récupération des domaines spoliés de l’État.
» Vous remarquerez aujourd’hui sur le secteur de l’habitat plusieurs efforts sont en train d’être orientés vers la digitalisation et la dématérialisation de tous ce qui est processus non seulement d’acquisition de gestion du foncier, de construction et aussi les procédures pour permettre aux citoyens de pouvoir garantir leurs investissements à travers un processus claire, sain et propre. De l’autre côté, nous sommes en train de pousser à la réalisation des logements sociaux. Aujourd’hui 5 septembre, il était prévu la livraison de 700 et quelques logement social à sonfonia et à keïtayah par l’Agence Guinénne de Financement des Logements (AGUIFIL) » dit-il avant de poursuivre sur le secteur d’aménagement du territoire
« Egalement dans le cadre de l’amélioration de l’aménagement du territoire nous nous sommes rendus compte que des citoyens sont beaucoup plus en avance en terme d’installation dans les zones que l’État. Cela, c’est parce que lorsque vous prenez le secteur du foncier en Guinée les textes les plus récentes dates de 1992 donc, à peu près 32ans que ces textes là nous gouvernent, ces textes ne répondent plus aujourd’hui à la réalité du terrain. Conséquences, nous n’avons pas une politique nationale foncière, nous n’avons pas une politique sectorielle urbaine, agricole, foncière, industrielle et minière. C’est pourquoi dans les réformes, nous avons mis l’accent sur l’élaboration de la politique nationale foncière duquel découlera l’ensemble des autres politiques sectorielles qui permettra désormais d’établir clairement un parallèle entre les terres destinées aux installations urbaines et les terres destinées aux installations agricoles. Parce qu’aujourd’hui ce qui est devenu monnaie courante ce que les individus prennent les terres agricoles, ils en font des installations urbaines sans plan d’aménagement, sans aucun respect de la déontologie et après lorsque l’État viendra, dire à ces citoyens où vous êtes installés, ces des zones inondables, agricoles, il ne peuvent pas y avoir des installations urbaines, ça crée des problèmes. Les semaines dernières vous avez constaté que plusieurs quartiers ont été inondé mais lorsque vous faites le tour de ces quartiers, vous remarquerez que presque la quasi-totalité de ces personnes n’ont pas les permis d’habitation, d’installation dans ces zones. Il n’y a pas un plan d’aménagement parce que ces zones ne sont pas destinées à la construction des habitats, ces destinées à la production agricole, pour les ouvrages de franchissement des eaux usées et autres. Donc, aujourd’hui au ministère de l’habitat, nous essayons de renforcer le cadre institutionnel, faire la révision de tous ce qui est texte juridique et réglementaire afin de donner un nouveau souple à ce secteur mais permettre aux citoyens qui investissent, d’investir en toute sécurité, de façon sûre, saine et propre pour éviter demain ou après demain d’être face à l’État sur des questions de spoliation et sur d’autres questions qui n’ont pas raison d’être » explique le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire
Le ministre de l’Urbanisme, Mory Condé, a justifié le communiqué de son département sur les domaines maritimes des îles de Los et de Kassa, soulignant les raisons et les objectifs des récentes mesures.
« C’est d’ailleurs, ce qui nous a amené la semaine dernière à faire passer un communiqué pour des citoyens qui deboursent des millions et des millions pour l’acquisition du foncier sur les domaines publics maritimes (DPM) au niveau des îles de Los et kassa. Comme nous avons l’obligation d’informer les citoyens sur ce qu’ils doivent faire et ceux qu’ils ne doivent pas faire, nous avons fait ce communiqué afin que les gens sachent que les îles de Los et kassa en plus de la propriété foncière des autochtones qui sont installés, l’État a une péremption sur le foncier de Kassa. Même les autochtones de Kassa ne peuvent pas vendre son foncier, c’est l’État seulement qui peut la vendre à plus forte raison les terres qui appartiennent à l’État dans cette zone, que des individus aujourd’hui se donnent le plaisir de le revendre à travers un système de spoliation très grave » déplore t’il
Aliou Diaguissa Sow et Aboubacar Moussa Camara