Quelques jours après sa sortie de prison, le responsable des opérations du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a évoqué les conditions carcérales des anciens dignitaires comme l’ex chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, l’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana. Ibrahima Diallo a mis un accent particulier sur le cas du capitaine Dadis Camara. Pour lui, si les conditions n’étaient pas réunies pour que cet ancien chef d’Etat soit détenu à la maison centrale, il fallait trouver ailleurs un endroit où le garder, pour préserver son intimité.
«Il faut regretter une situation qui a tendance à conduire notre pays dans une répétition d’événements. Aujourd’hui en prison nous avons des anciens dignitaires: des premiers ministres, des ministres et entre autres. Nous avons un ancien président également en prison. Moi en prison j’étais très gêné de voir leurs conditions de détention. Quand je vois quelqu’un comme Dadis, même s’il a passé 24 heures à la tête de notre pays, il reste quand même un ancien président. Donc, vous ne pouvez pas le mettre en prison dans une chambrette avec trois autres personnalités pour violer son intimité. Si les conditions ne sont pas réunies pour qu’il soit détenu à la maison centrale, il fallait créer des conditions ailleurs pour qu’il soit détenu parce que c’est une situation qui risque de créer un mauvais précédent pour ceux qui sont là actuellement et ceux qui viendront après.
Bien que le ministre de la justice soit en train de construire un bâtiment à l’intérieur de la cour de la maison centrale, c’est des choses à encourager mais vraiment à voir cette situation, moi je suis gêné et je suis inquiet pour l’avenir des dirigeants de ce pays. Parce que si ça se passe comme ça, quel que soit les crimes qu’on reproche à Dadis, il reste un ancien président. On doit créer toutes les conditions nécessaires avec respect et considération pour qu’il soit détenu sans violer son intimité. Ça c’est extrêmement important, c’est valable aussi pour les anciens premiers ministres, les anciens ministres. Parce que si quelqu’un arrive à occuper une portion de responsabilité dans un pays, on doit à la personne respect et considération dans le respect de ses droits encore qu’ils sont présumés innocents. Donc, la justice doit faire son travail, ça c’est la règle. Quand l’État doit poser un acte, il n’y a d’émotion, quand l’État s’exprime, il n’y a pas d’émotion, il n’y pas de parti prix. L’État s’exprime en toute responsabilité avec toute la rigueur. Donc c’est pourquoi j’interpelle le ministre de la justice et l’appareil judiciaire vraiment à mettre un accent sur les conditions de détention des gens qui ont servi n’est-ce pas, le pays», a indiqué Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC chez nos confrères de Fim FM ce mercredi, 31 mai 2023.
Parlant de leur (Ibrahima Diallo, Foniké Menguè et Billo Bah) mise en liberté, l’activiste a laissé entendre qu’ils ont été libérés tel qu’ils ont été arrêtés. Leurs documents de voyage n’ont pas été confisqués et il n’y a pour le moment aucune restriction les concernant.
Mamadou Macka Diallo
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