Sauf changement de dernière minute, les Forces Vives de Guinée (FVG) vont battre le pavé demain sur toute l’étendue du territoire national. Malgré l’intervention des leaders religieux, aucune solution n’est encore trouvée entre les opposants qui posent des préalables pour être autour de la table et le gouvernement guinéen qui n’arrive pas à faire des concessions.
À moins de 24heures du début de la série de manifestations programmée, Idriss Chérif, président de l’Union pour le Changement de Guinée se fait entendre. L’ancien ministre de la communication lance des appels à l’endroit des acteurs de la vie socio-politique.
D’abord, Idriss Chérif s’adresse aux acteurs de Forces Vives de Guinée. Il leur demande de saisir l’instances régionales pour tenter de dénouer la crise.
« Je pense qu’il serait intéressant de chercher encore, s’il y a un blocage à l’interne et qu’il n’y a pas eu de concessions de part et d’autre, les religieux n’ont pas pu trouver de solutions, je pense qu’il serait important que les gens se retournent vers la CEDEAO qui doit jouer son rôle d’apaisement pour faire en sorte qu’aucune violence ne vienne émailler le système qui est mis en place parce que les Guinéens ont trop souffert de ces manifestations.
Au cas contraire, il faut saisir les instances de l’Union Africaine parce que les manifestations en Guinée ont toujours apporté des cas de morts alors que le premier de droit de l’homme c’est le droit à la vie. Il faut que nos préoccupations soient la paix et l’économie des vies des Guinéens. Les marchés sont toujours accompagnées des violences et des destructions d’infrastructures.
Nous sommes au début des deux ans de la transition, je pense qu’on a encore du temps pour saisir la CEDEAO et l’Union Africaine pour économiser des vies et des édifices publiques et privées », préconise Idriss Chérif.
Au même moment, le vice-président de la Conarep adresse un message au Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition. Il lui demande de prendre le problème à bras le corps.
« Nous n’avons pas d’économie, notre économie est totalement en lambeau, il n’y a pas d’entrée, il n’y a pas d’aide. Donc on doit avoir pitié de ce pays-là et utiliser le verbe pour traduire ce que nous voulons. Il faut qu’on se regarde et qu’on se dise la vérité dans les yeux. Je demande au colonel Doumbouya d’avoir la magnanimité de les convoquer et de les écouter sans intermédiaire. Il ne faut pas garder le mutisme, il faut écouter les différents leaders avec attention parce que c’est la frange la plus importante de l’opposition qui est là. Il faut engager des discussions sincères et franches et qu’il y ait des décisions. La Guinée ne va pas s’arrêter parce qu’il ya des problèmes. Ça ne fera que vous grandir et vous aurez le soutien de plusieurs personnes même en dehors de la Guinée et demain vous aurez laissé votre marque », conseille Idriss Chérif.
Parmi les préalables posées par les forces vives figurent la libération des activistes de la société civile, la levée des contrôles judiciaires contre les leaders politiques et l’abandon des poursuites judiciaires contre les leaders poursuivis devant la Crief.
Diop Ramatoulaye
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