Le FNDC ne décolère pas face au pouvoir d’Alpha Condé. La plateforme composée d’acteurs de la société civile et politiques compte battre le pavé le 15 décembre 2020, jour de l’investiture du président Alpha Condé pour son troisième mandat, en vue d’exiger son départ du pouvoir.
En raison des risques de nouveaux affrontements entre manifestants et forces de défense et de sécurité, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC) demande au FNDC de « tirer les leçons et avoir une bonne lecture de la situation socio-politique de la Guinée ».
« Je crois que le FNDC doit pouvoir tirer les leçons et avoir une très bonne lecture de la situation socio-politique de la Guinée. Et comprendre qu’une fois que le Président de la République a été déclaré par la cour constitutionnelle, il est totalement illégal de continuer à faire d’autres manifestations pour cela.
La deuxième chose, les manifestations dans le contexte actuel se terminent toujours par des violences. Et le FNDC ne peut pas continuer à être responsable de la commission d’autres scènes de violences.
Et la troisième chose qui me semble être importante, nécessairement le FNDC doit changer de stratégie. Un an de combat, un an de manifestation, un an de lutte pour la même cause et que le peuple n’a pas pris conscience et ne vous a pas accompagner dans l’écrasante majorité, il est tout a fait important de revoir vos stratégies pour épargner des vies humaines et permettre à la population guinéenne de vaquer à leurs activités. Donc moi je pense que cette manifestation n’est pas opportune », a mentionné Dansa Kourouma président du CNOSC.
Pour l’activiste de la société civile, « tous les citoyens Guinéens ont le droit de s’opposer par les voies légales. Mais faire des manifestations, mettre des jeunes dans la rue dans un contexte de crispation politique comme on est en train de le sentir, c’est un gros risque à la fois que le FNDC court mais aussi que la population civile qui va suivre cette manifestation va courir. Parce qu’en réalité, nous avons compris que depuis les manifestations post-électorales, il y a eu beaucoup de morts, beaucoup de violences. Il est convenu qu’aucune entité ne doit renoncer à ses droits régaliens. Mais il faut paramétrer la stratégie en faisant une bonne lecture de la situation socio-politique parce qu’on ne manifeste pas pour qu’il y ait des tueries. On manifeste pour que nos revendications soient de plus en plus légitimes et entendues par le maximum de nos concitoyens ».
À noter que malgré cet appel qui est loin d’être le premier, le FNDC reste droit dans ses bottes.
Mamadou Macka Diallo
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