Armée Française: la force Barkane dit au revoir au Mali

Engagé depuis 2013 aux côtés de l’armée malienne à la demande des autorités de ce pays aucun soldat français ne se trouve désormais sur le territoire malien. Le dernier contingent des 2500 soldats français a quitté Bamako le 15 août. C’est du moins ce qui résulte de la déclaration faite ce jeudi par le commandant de cette unité le Général Français Bruno Barat chez nos confrères de RFI. 

 
Venue en appui à l’armée dans la lutte contre la domination djihadistes sur son territoire, Bamako à travers son ministre des affaires étrangères accuse l’armée française de porter main forte à ces terroristes en leur fournissant des armes. Accusation que rejette l’armée française en ces termes par le biais de son commandant des forces barkanes. 
 
“C’est une insulte à la mémoire de l’ensemble des 53 soldats français qui sont tombés au Mali, mais également pour la mémoire des militaires maliens qui se sont battus à nos côtés, mais aussi les forces africaines de la MINUSMA qui sont tombés en luttant contre le terrorisme. Nous avons tout fait pour nous battre jusqu’au bout même au moment du désengagement vous avez suivi qu’il y a eu un accrochage entre nos membres et les forces terroristes. Donc c’est étonnant de nous accuser d’appuyer des groupes terroristes”, a déclaré le général Bruno.  
 
Si les autorités maliennes restent insatisfaites des efforts fournis par la force Barkane à ses côtés, la France elle estime que le bilan de ses neuf années de lutte est plutôt satisfaisant et se chiffre.  “Barkane a fait le travail qui lui a été assigné, à la demande des autorités de Bamako nous sommes venus interrompre l’offensive des groupes terroristes qui descendaient sur la capitale, nous les avons repoussé vers le nord et pendant ces neuf ans nous avons œuvré pour créer des conditions de sécurité nécessaires à l’établissement d’un dialogue national et au condition pour un décollage économique. Nous avons également œuvré dans le cadre de la formation de l’armée qui était de neuf mille et qui est passé aujourd’hui dans l’ordre de quarante mille. Nous avons vraiment ouvré à la remise d’une condition de sécurité favorable au développement. Ce qui a permis la construction de la voix Bamako Mopti et Gao qui est un véritable levier de développement”, s’est défendu le général Bruno.  
 
La France quitte le Mali pour installer sa base au Niger au moment où le terrorisme s’installe de plus en plus dans la région cherchant à faire fuir les structures étatiques. Bamako à travers son ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop dit détenir des preuves de ces accusations et a d’ailleurs saisi le conseil de sécurité de l’ONU afin de statuer sur la situation.
 
MLamine

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