Conakry-Ce dimanche 04 juillet, l’Assemblée nationale guinéenne a voté à l’unanimité la lois d’autorisation de ratification de l’accord de coopération militaire et technique signé par les gouvernements de la Guinée et du Sénégal. Le ministre de la Défense nationale, porteur du texte, n’a pas que donné des arguments liés audit accord. Dr Mohamed Diané a aussi évoqué le cas de la Guinée Bissau du général Emballo. Si la Guinée a fini par rouvrir ses frontières avec la Sierra Leone et tend vers la réouverture de celles avec le Sénégal, les frontières avec la Guinée Bissau restent fermées avec une certaine tension entre les autorités des deux pays. « En ce qui concerne la Guinée Bissau, la Guinée est un pays ouvert. Vous savez que notre président est un président panafricaniste qui se bat pour l’unité de toute l’Afrique, pour la stabilité et pour la sécurit . Donc la Guinée est disposée à travailler avec tous les pays qui ont la volonté en tout cas comme nous de renforcer la sécurité et la stabilité dans notre sous-région », a répondu le ministre de la Défense, en réaction à une question d’un député.
Peu avant de répondre à cette interrogation, le ministre Diané a répondu à une autre question d’un autre député qui demande pourquoi depuis 1958, il n’y a pas eu d’accord de coopération militaire entre la Guinée et le Sénégal. « Le contexte a changé. D’abord, il y avait le protocole de non agression et d’assistance mutuelle que les Etats respectaient avant, de 1958 jusqu’au moment où la situation sécuritaire est devenue beaucoup préoccupante avec le grand banditisme, le terrorisme et le djihadisme. Aujourd’hui, nous sommes dans un nouveau contexte. Donc il est important que les Etats, que notre sous-région, que nous renforcions non seulement notre capacité pour la sécurité de nos pays mais aussi il faut mutualiser nos efforts pour renforcer davantage la sécurité dans nos pays », dit-il.
Dans cet accord de coopération avec le Sénégal, mentionne le ministre, il y a des dispositions très importantes. « Ce sont en première position les dispositions qui concernent la non utilisation du territoire d’une partie contre les intérêts de l’autre. Cela est extrêmement important. Deuxièmement, ce sont les disposition que nous devons prendre au niveau des frontières. A ce niveau-là, il faut que nous nous entendions sur la mise en place d’un dispositif qui va nous permettre de faire des patrouilles conjointes et renforcer nos positions des deux côtés de la frontière. Je pense que ces deux dispositions sont très importantes. Si nous parvenons à respecter nos engagements dans ce cadre-là, tout le reste sera facile », dit-il.
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Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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