Dans la nuit du mardi, 9 juillet 2024, le coordinateur national et le responsable des antennes et de mobilisation du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) en l’occurrence Oumar Sylla alias Fonikê Menguè et Mamadou Billo Bah ont été manu militari arrêtés à Commandanyah (Hamdallaye) dans la commune de Ratoma par des hommes en tenues encagoulés. Depuis leur arrestation, leurs familles et avocats disent n’avoir aucune nouvelle d’eux. Cet autre acte attribué aux autorités de la transition, a fait l’objet de plusieurs dénonciations et condamnations des activistes des droits, des acteurs socio-politiques y compris du Barreau de Guinée. Le président du Bloc Libéral pense que du moment que « nous avons choisi de faire de la justice la boussole, on doit s’y conformer ».
« Personnellement, je pense que quelque soit ce qu’on pourrait reprocher à Fonikê Menguè et à Billo, du moment que nous avons choisi de faire de la justice la boussole on doit s’y conformer. Prendre un autre chemin serait dangereux et condamnable.
Ce qu’on peut demander c’est que s’il y a des choses qu’on reproche, l’une des choses qu’on a toujours sollicité auprès de la junte, c’est qu’on communique bien tout au moins. Communiquer bien, ce que quand il y a un problème, qu’on fasse si c’est une enquête qui doit être engagée, on dit : on va faire une enquête. Mais on a des gens qui perdent la vie sur les routes, on n’entend pas parler de communiqués, rien », a expliqué Dr Faya Lansana Millimouno.
Pour ce leader politique, personne ne peut se sentir confortable dans une telle situation.
« Et si le Guinéen lui-même ne se sent pas confortable en Guinée, qu’en est-il de ce bel investisseur qui pourrait éventuellement venir investir son argent pour aider la Guinée à faire face à ses problèmes ? Donc, il s’agit de dire s’ils ont été interpellés, la raison ? S’ils sont sous enquêtes qu’on sache au moins à quel niveau ? Là, ça peut rassurer plus d’un. Mais quand on dit: deux personnes ont disparu, on ne les voit pas, les avocats disent qu’ils ne savent pas où elles sont, c’est inquiétant. Je crois qu’on peut se passer ces genres de choses, il faut véritablement que l’on se conforme à un minimum de règles de fonctionnement d’une société démocratique, respectueuse des droits et libertés », a-t-il martelé.
Pour rappel, ces activistes ont été mis aux arrêts avec un certain Mohamed Cissé qui a été remis en liberté plus tard. Cette arrestation intervient quelques jours après l’annonce d’une mobilisation citoyenne pour le rétablissement des fréquences de médias retirées, contre la détérioration des conditions de vie des Guinéens avec la conjoncture de l’électricité et d’autres impaires de la transition.
Mamadou Macka Diallo
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