Arrêté le samedi dernier quelques minutes après sa sortie d’une émission de débats dans un média de la place, le président du mouvement Nos Valeurs Communes (NVC) est retenu à la direction centrale des investigations de la gendarmerie nationale.
Alors que certains personnes parlent d’une arrestation sans convocation préalable, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé, a dans une sortie médiatique ce lundi, 26 septembre 2022, laissé entendre que le leader de NVC en l’occurrence Étienne Soropogui a bel et bien été convoqué avant son arrestation. L’avocat de ce dernier a tout d’abord confirmé que son client est retenu à la DCI-GN avant d’apporter un démenti aux propos du ministre.
“Monsieur Étienne Soropogui est effectivement retenu à la direction centrale des investigations judiciaires depuis le samedi passé. Il a passé la nuit en garde à vue et ce matin nous l’avons rencontré. Et il était dans tous ses états parce que depuis son interpellation jusque maintenant on le lui avait présenté aucun élément, aucune raison qui justifie son interpellation et sa rétention au niveau de la gendarmerie. Donc, nous avons demandé à l’officier de police judiciaire, le directeur de nous dire les raisons pour lesquelles il a été interpellé. Et finalement, il a été reçu par les enquêteurs et entendu sous procès verbal”, a indiqué maître Salifou Béavogui de s’occuper du ministre qui a répondu à la place du parquet.
Ce qu’il faut regretter, c’est que nous avons appris par la voix des ondes, il aurait reçu une convocation et qu’il aurait refusé de répondre à la convocation. Non, c’est une contre-vérité. Notre client ne se reprochait de rien et il a toujours circulé librement dans la vie, il ne s’est jamais caché. Il n’a jamais été appelé, il n’a jamais été convoqué même téléphoniquement pour lui dire qu’on lui reproche quoi que ce soit. Bref, nous avons constaté qu’il n’y avait rien dans le dossier. Nous avons même remarqué que mêmes les enquêteurs étaient vraiment embêtés parce qu’ils n’avaient pratiquement rien sur la main. Et après tout on nous dit bon pendant la première manifestation qui avait été organisée par le FNDC, le parquet général avait passé un communiqué pour interdire qu’il y avait une liste et que son nom figure sur la liste. Il a réagi en disant non! Mon nom ne peut pas figurer sur une liste alors que je n’ai jamais participé à une manifestation quelconque. Je n’ai jamais donné d’instruction. Donc lui, vraiment son arrestation étonne et inquiète. Tout porte à croire que vraiment c’est de façon injuste et arbitraire qu’il a été arrêté. Alors son interrogatoire est terminé d’un moment à l’autre, il sera déféré au tribunal de Dixinn là où le procureur va prendre sa décision. Il a été arrêté parce qu’il était sur un plateau. Sur ce plateau, à relire ses propos, à les écouter il n’y a pas de propos qui peuvent être juridiquement qualifiés de propos infractionnels. On s’est basé sur une liste qui aurait été établie par qui? On ne sait pas et sur la base de laquelle il a été interpellé. On ne peut pas interpeller un citoyen sur la base d’une liste. Donc nous demandons sa remise immédiate en liberté”, a-t-il poursuivi.
À noter que plusieurs autres responsables socio-politiques comme Oumar Sylla alias Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et Saïkou Yaya Barry sont détenus à la maison centrale de Conakry depuis quelques mois en attendant leur jugement.
Mamadou Macka Diallo
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