Le président de la Transition, lors de son adresse à la nation à l’occasion de la fin d’année, a annoncé que des assises nationales auront lieu au premier trimestre de cette nouvelle année. Le secrétaire exécutif de l’union des forces républicaines (UFR) que nous avons joint au téléphone ce jeudi s’est montré pessimiste vu le manque de dialogue entre le CNRD et les forces vives de la nation.
Saïkou Yaya Barry laisse entendre que “le combat de cette transition normalement doit être le retour à l’ordre constitutionnel”.
“Il ne faut pas qu’on le perde de vue, le combat de cette transition normalement doit être le retour à l’ordre constitutionnel. Le CNRD a annoncé beaucoup de chantiers qu’ils veulent mettre en œuvre. Il ne faut pas se distraire. Les assises-là je ne pense pas que ça donnera quelque chose de positive. Du moment que le dialogue ne s’est pas instauré entre les dirigeants du pays c’est-à-dire le CNRD et les forces vives de la nation. Nous avons demandé, imploré, sollicité qu’il y ait un cadre de dialogue entre les forces vives et la junte. Malheureusement c’est quelque chose qui n’est pas obtenue. Je ne sais pas de quelle manière ces assises peuvent être installées étant donné que la majorité des Guinéens se retrouvent non seulement dans les partis politiques mais aussi dans la société civile. Si ces concertations pour élaborer les méthodes, les stratégies à mettre en place pour faire ces assises ne sont pas installées. C’est un petit groupe qui s’assoit et met des stratégies et impose ça à la population, je ne pense pas que ça peut aboutir à quelque chose qui est consommable. Parce que tout est question de pédagogie et cette pédagogie-là chacun de nous a une force sur le terrain. Nous avons des voix, nous avons des militants auxquels on doit s’adresser. Et si cela n’est pas en amont déjà décidé, profilé avec les forces vives, je ne vois pas comment ça peut être quelque chose de concluant”, a expliqué Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’UFR.
Parlant des craintes de certains Guinéens que le résultat qui est sorti après les assises au Mali notamment la décision de la junte sur les cinq ans comme période transitoire ne se dessine en Guinée, l’ancien député estime que la Guinée et le Mali n’ont pas les mêmes problèmes. “Le Mali n’est pas la Guinée et la Guinée n’a pas les mêmes problèmes que le Mali. N’oubliez pas que le Mali a un problème au nord. Ils ne gèrent pas les deux tiers de leur territoire. Ce n’est pas le cas de la Guinée, la Guinée n’a pas des djihadistes à l’intérieur du pays”, a-t-il indiqué.
Mamadou Macka Diallo
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