Assises nationales: Tout ce qu’il faut savoir sur le comité de pilotage, de suivi et de mise en œuvre des recommandations (décret)

Six mois après la fin des travaux des assises nationales, l’exécutif guinéen s’active enfin pour l’application des différentes recommandations issues de ces travaux. C’est dans cette optique que le président de la transition a dans un décret pris le vendredi 21 octobre 2022, mis en place  » un comité de pilotage, de suivi et de mise en œuvre des recommandations issues des assises nationales ». 

 
Même si la durée de son mandat n’a pas été définie, ce comité selon le décret de sa création est placé sous l’autorité du Premier ministre Chef du gouvernement. Il aura pour principale mission le suivi et la mise en œuvre des recommandations issues des assises nationales.  
 
« Le comité est également chargé d’élaborer des stratégies, plan d’action opérationnel pour la vulgarisation du rapport final des assises nationales. Un document dont le contenu est méconnu du grand public. Il est également chargé d’élaborer une stratégie et un plan d’action opérationnel de mise en œuvre des recommandations des assises nationales. Il s’occupera aussi de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre des recommandations des assises nationales, de coordonner les actions des administrations et les interventions des partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre des recommandations des assises nationales de suivre l’exécution des activités inscrites dans le plan d’action opérationnel, d’exécuter toutes autres missions nécessaires à la réalisation des activités inscrites dans le plan d’action opérationnel », précise le décret lu sur les ondes des médias d’États. 
 
Dans ce document, ce comité de pilotage est présidé par le Premier ministre chef du gouvernement et comprend plusieurs cadres des structures suivantes:
Un représentant du conseil national de la transition organe législatif, le ministre en charge de l’administration du territoire, le ministre en charge des affaires étrangères, le ministre en charge de l’information et de la communication, le ministre en charge de la justice, le ministre en charge des affaires sociales, le grand imam de la mosquée Fayçal, l’archevêque de Conakry. 
 
Dans son fonctionnement, le comité de pilotage se réunit une fois par mois sur convocation de son président et peut également se réunir en session extraordinaire en cas de nécessité et peut inviter à ses réunions toutes personnes en raison de ses compétences ou de ses expertises sur les points inscrits à l’ordre du jour. 
 
Autre aspect de son fonctionnement, le comité de pilotage, précise le décret, fait mensuellement le compte rendu de ses activités au président de la transition. Le comité de pilotage est appuyé par une commission technique chargée de la mise en application des directives édictées par le comité de pilotage. 
Un arrêté du chef du gouvernement précisera les attributions et le fonctionnement de la commission technique.
 
Pour accomplir sa mission, le comité de pilotage est composé d’un représentant du CNT, organe législatif, trois représentants de la Primature, trois représentants du ministère de l’administration du territoire, deux représentants du ministère des affaires étrangères, deux représentants du monde de la communication, deux représentants du ministère en charge de la justice, deux représentants du ministère en charge des affaires sociales sept personnes ressources issues du comité national des assises. 
Le décret précise enfin que les membres de la commission technique excepté le représentant du conseil national de la transition sont nommés par arrêté du Premier ministre chef du gouvernement. Le représentant du CNT est quand à lui nommé par son président.
 
La commission technique se réunit en session ordinaire une fois par semaine, elle peut se réunir en session extraordinaire en cas de nécessité. 
 
Les dépenses liées au fonctionnement du comité de pilotage sont imputables au budget de fonctionnement de la Primature au titre d’une allocation spéciale.  Le premier ministre est chargé de l’application du présent décret.
 
A signaler que la mise en place de cette autre structure intervient au moment où le divorce est créé entre la junte militaire et l’essentiel de la classe politique du pays notamment sur la durée de la transition.
 
 
MLamine

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