Maître Adrienne Tossan, coordinateur des cliniques juridiques de MDT explique que cette convention de partenariat est destinée à offrir la chance aux étudiants sortants de la faculté de droit d’avoir accès à la pratique professionnelle. «Nous allons les accueillir dans nos locaux et leur permettre de participer au traitement des dossiers juridiques et judiciaires en faveur de personnes vulnérables, qui sont notamment des prisonniers en détention provisoire prolongée et ou arbitraire, ou des détenus qui n’ont pas les moyens de se payer les services d’un avocat. Il y a aussi l’accompagnement des femmes victimes de violences ou de viol, des enfants de la rue qui sont en conflit avec la loi. », a–t-il dit et souligné que les étudiants seront sélectionnés, selon les critères d’assiduité aux cours, le mérite à travers la qualité des notes et le respect du genre.
Vanina Eckert de l’ONG COGINTA qui assure la coordination du projet a expliqué les avantages de ce partenariat qui, selon elle contribue à la pérennisation de l’assistance juridique et judiciaire portée par les Cliniques juridiques. « C’est un travail de terrain qui nécessite la mobilisation de tous les acteurs. Faire en sorte que le système soit inclusif, holistique et efficace et surtout qui dure dans le temps. Et pour ça, il faut que d’une part, les étudiants en droit dès le début puissent connaître déjà l’existence de ces cliniques juridiques mais aussi les rôles qu’ils ont à jouer en suscitant cette vocation de mettre leurs compétences au service des populations vulnérables et pouvoir se rendre utile pour la communauté. D’autre part, c’est aussi pour que les avocats et les juristes des Cliniques juridiques puissent transmettre leurs savoirs aux étudiants pour créer un vivier de jeunes qui seront les acteurs de demain. S’il y a ce travail de coopération entre les professionnels, on pourra vraiment aider à améliorer la justice de demain », a t-elle déclaré.