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Attaque de la Maison centrale : Lansana Kouyaté dénonce un acte « regrettable »

Une semaine après les faits, l’attaque de la Maison centrale de Conakry continue de susciter des réactions. Lansana Kouyaté s’est prononcé sur le sujet ce vendredi, 10 novembre 2023, à l’occasion de son retour au pays après un séjour à l’étranger. Le président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) a regretté cette attaque qui avait permis d’exfiltrer quatre détenus de la maison carcérale.

« Les événements qui sont arrivés, c’est vraiment regrettable pour un pays. Il faut qu’on comprenne que le développement, le progrès, l’épanouissement du peuple, ne se fait pas avec les actes qu’on a vus le 04 novembre (2023) au petit matin, c’est vraiment regrettable », a déclaré ce leader politique, tout en soulevant une interrogation par rapport à cette opération.

« La question qu’on doit se poser, la maison centrale qui est probablement l’une des plus vieilles prisons de Guinée, ne l’oublions pas, c’était depuis le temps colonial… cette prison-là est maintenant absorbée par le quartier. Il faut vraiment y penser et analyser toutes les raisons qui ont fait que la pénétration de la prison a été si facile », a lancé l’ancien Premier ministre guinéen.

Il espère que l’enquête annoncée par les autorités judiciaires permettra d’élucider les zones d’ombre qui entourent cette incursion dans une prison hautement sécurisée. « Il faut laisser la justice faire son travail, situer exactement ce qui a été fait, pourquoi et comment. Heureusement, certains qu’on dit en fuite sont revenus d’eux-mêmes, semble-t-il. Si cela est vrai, il faut laisser la justice faire son travail ».

Le capitaine Moussa Dadis Camara, le colonel Moussa Tiegboro Camara et le colonel Blaise Goumou sont ceux-là qui sont revenus. Parmi les quatre détenus qui ont été exfiltrés de la prison, il ne reste donc qu’un seul non encore retrouvé, le colonel Jean Claude Pivi. Le gouvernement a annoncé une récompense de 500 millions de francs à toute personne qui l’aiderait à avoir des informations sur la position exacte du fugitif.

« Le gouvernement décide ce qu’il veut décider, c’est son droit. C’est tout à fait normal qu’il le fasse, mais ce n’est pas quelque chose qui est habituelle dans nos pays, pas seulement en Guinée, mais en Afrique. Mettre une rançon, ça veut dire que le problème est vraiment grave. Si cela peut résoudre le problème, pourquoi pas ? », a réagi Lansana Kouyaté.

Mamadou Macka Diallo
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