Bien qu’il soit ministre et porte-parole du gouvernement de transition, Ousmane Gaoual Diallo ne manque pas une seule occasion de s’en prendre à la direction actuelle de l’UFDG, le parti auquel il appartenait et qui l’a exclu à la suite de ses sorties fracassantes. Le ministre des Postes, télécommunications et de l’économie numérique exprime aussi haut et fort son intention d’éjecter Cellou Dalein Diallo pour prendre la tête de cette formation politique.
Et cette situation est incompréhensible pour les dirigeants de l’Union des forces démocratiques de Guinée, qui s’interrogent sur le silence du Président de la transition et du Premier ministre face aux agissements du porte-parole du gouvernement. Pour Joachim Baba Millimouno, cela est préoccupant parce que c’est en totale contradiction avec les engagements pris par les autorités de la transition. Il l’a dit dans l’émission Mirador de FIM, ce jeudi 10 août 2023.
« Nous nous occupons du fonctionnement de notre parti et de son avenir. Nous avons des élections à préparer, nous sommes en train de préparer le congrès du parti à travers le renouvellement de toutes ses structures depuis le comité de base en passant par les sections et les fédérations. C’est ce travail auquel nous sommes actuellement concentrés. Maintenant que quelqu’un trouve le moyen de jeter l’opprobre sur la formation à laquelle il a appartenu et de toutes les décisions dont il est lui-même acteur majeur, franchement, je le dis uniquement par respect pour vous et pour le souci de compréhension de l’opinion.
Avant de venir à ce tweet-là que j’ai lu hier, il y a quelques jours, nous l’avons entendu condamner l’UFDG, dire que toutes les instances sont caduques depuis 2020. Je vais mettre en l’aise monsieur Ousmane Gaoual Diallo : oui, toutes les instances de l’UFDG sont caduques. Après le congrès de 2015, le congrès qui devait suivre devait se tenir en 2020, mais soyons un peu cohérent. Même dans l’envie de détruire, il faut faire avec intelligence. Qui ne sait pas qu’en 2020 le monde entier a été secoué par une crise sanitaire sérieuse, la Covid-19 qui a bouleversé le fonctionnement de l’administration de toutes les sociétés planétaires ?
On est allé jusqu’à fermer les mosquées, les églises à cause du fait que parmi les mesures prises par les autorités, il y avait une qui interdisait tout rassemblement de plus de 50 personnes. Où était M. Ousmane Gaoual Diallo ? S’il est amnésique, il est important de le lui rappeler. Moi, je tiens à lui rappeler ça, et lui dire qu’il serait beaucoup plus important pour lui qu’il dise aux Guinéens quelle a été sa note lors de l’évaluation des membres du gouvernement et de parler de son bilan à la tête du ministère des Postes, télécommunications et de l’économie numérique au lieu de s’attaquer à une structure à laquelle il n’appartient pas. À la suite de ça, il vient clarifier son point de vue à ce que vous venez de dire. Pour nous, ça ne représente absolument rien.
Ce qui est simplement préoccupant, c’est le fait qu’il soit membre d’un gouvernement de transition et porte-parole en plus de ce gouvernement dont le Premier ministre, dont le Président et la charte qui fait office de constitution, qui gouverne nos frères et sœurs, ont été clairs : aucun d’eux n’est candidat et ne sera candidat, et que lui veuille briguer la tête d’une formation politique qui a pour mission principale de conquérir le pouvoir. Alors, on ne sait pas à quel dessein et pourquoi on devrait laisser un membre du gouvernement se comporter ainsi sans l’interpeller », a déclaré Joachim Baba Millimouno.
Mamadou Macka Diallo