L’adjudant Mamadou Baïlo Barry s’est vu amputés des deux pieds après avoir subi un accident de travail. Ce formateur de l’Aviation militaire ne peut presque rien faire maintenant sans l’aide de quelqu’un d’autre. Ce mercredi 18 novembre 2020, au micro d’un reporter de Guinee114, Mamadou Baïlo Barry a tout d’abord expliqué comment cet accident est arrivé avant de tendre les mains aux bonnes volontés.
«J’ai eu cet accident dans mon service. Je fais partie de l’encadrement de l’école de l’aire. Je formais les gens. Lorsqu’on a fait la pause, je partais à mon bureau. C’est dans l’espace là, je suis tombé sur le champ. Mes pieds sont gonflés et c’est devenu noir. Et la chaire de mes pieds se détachait de l’os et tombait-elle-même et finalement, j’ai été emmené à l’hôpital sino guinéen où j’ai été amputé des pieds», explique-t-il.
Père de trois enfants, et seul espoir de sa famille, Mamadou Baïlo Barry a aussi les charges de son père qui doit subir une intervention chirurgicale. Il sollicite le soutien de toutes les personnes de bonne volonté pour surmonter ces difficultés.
«Mon père aussi est là, malade. Il doit subir une intervention. Et encore je suis le seul à qui la charge revient. Maintenant je suis assis là, depuis trois ans. Je ne sors plus, je me demande comment faire ?
Je suis allé à Donka, ils (médecins ndlr) me disent que je peux avoir une prothèse pour pouvoir marcher, mais c’est à 25 millions de francs guinéens et je n’ai pas où avoir cet argent. J’ai donné le papier qu’on m’a remis à l’hôpital à mes amis militaires de me le soumettre à mes chefs hiérarchiques car moi je ne peux pas me déplacer. Toujours je suis en attente.
Je sollicite l’aide de l’Etat et de toutes personnes de bonne volonté avant qu’il ne soit trop tard pour moi.
Je sollicite du ministre de la défense nationale, le chef d’état-major des armées et autres personnes de bonne volonté de me venir en aide. Je suis le seul soutien de ma famille. Si j’ai la prothèse là, au moins je pourrai rejoindre mes amis. Certes je ne peux pas faire certaines choses physiquement, mais quand je suis avec eux, je ne sentirai pas que j’ai perdu mes membres inférieurs. Et je pourrai reprendre même d’autres boulots à mon service», a lancé le soldat joignable au 626 74 06 24.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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