Environ six mois après le début de la mise en œuvre du chronogramme de la transition, le processus suscite des doutes et des interrogations en Guinée. Beaucoup d’acteurs déplorent le manque de visibilité autour de l’exécution des activités programmées et se demandent s’il y a une réelle volonté des autorités guinéennes de respecter le délai de 24 mois prévu comme durée de la transition.
Bien qu’il soit un soutien affiché du CNRD, la junte militaire au pouvoir, le président du parti UDRG (Union démocratique pour la renaissance de la Guinée) fait partie de ceux qui souhaitent avoir plus de clarté autour de la mise en œuvre du chronogramme. Cela pour faire en sorte que les tous les obstacles puissent être surmontés afin que la durée de la transition soit respectée. Car, dit-il, le non-respect de ce délai peut avoir de lourdes conséquences.
« Nous sommes beaucoup plus intéressés que quiconque d’avoir une meilleure lecture et une meilleure visibilité du processus du retour à l’ordre constitutionnel. C’est la raison pour laquelle un certain nombre de responsables politiques et non des moindres, nous nous sommes retrouvés et nous avons écrit aux facilitatrices pour avoir des entretiens approfondis avec les autorités actuelles pour voir de très près le chronogramme où est-ce que nous en sommes. Le mois prochain, qu’est-ce qui doit être fait ? Qu’est-ce qui n’a pas été fait ?
Mois par mois, pour avoir une meilleure lecture du processus qui est en cours. Parce que nous sommes très intéressés de faire en sorte que le respect du temps soit une réalité. Pourquoi ? Toute transition qui va au-delà du temps imparti risque de se retrouver plombée et de se retrouver dans des situations de confusion. Le Soudan est dans cette confusion actuelle d’un processus populaire de revendications démocratiques.
Une transition qui n’a pas été conséquemment bâtie débouche sur une guerre entre deux généraux et une guerre civile qui met des millions de personnes en danger. La Guinée qui est la digue pour protéger l’ensemble du reste de l’ouest africain, nous n’avons pas intérêt de voir notre pays être déstabilisé. D’où pour nous et pour la sous-région que nous soyons très stricts et très rigoureux pour savoir ce qui va être fait maintenant, les responsabilités, les engagements internationaux pour accompagner les financements.
Ce que nous disons aux autorités, si vous avez des difficultés, informez-nous, concertons-nous, recherchons ensemble des voies et moyens de passer ce cap pour que nous puissions permettre à la Guinée une fois pour toutes de sortir de cette situation », a déclaré M. Bah Oury chez nos confrères de FIM FM, ce mardi 20 juin 2023.
Mamadou Macka Diallo
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