La décision conjointe des autorités du Mali, du Burkina Faso et du Niger réunis au sein de l’Association des États du Sahel (AES) de retirer leurs pays de la Communauté Économique des États d´Afrique de l´Ouest (CEDEAO) continue d’occuper le débat. Après Lansana Kouyaté et tant d’autres acteurs socio-politiques et des diplomates, c’est le tour de Bah Oury, homme politique et ancien ministre guinéen de prendre la parole.
Le leader de l´Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) estime que c’est « une lourde et inopportune responsabilité devant l’histoire» que les autorités du Niger, du Burkina et du Mali viennent de prendre.
Plus loin, l’ancien ministre a aussi lancé des pics à la CEDEAO qui selon lui, « s’est tournée ces dernières décennies à la sauvegarde des intérêts des dirigeants»
« Les autorités du Mali, du Burkina et du Niger en décidant de rompre les liens avec la Ecowas – Cedeao suivant le communiqué ci-joint ont pris une lourde et inopportune responsabilité devant l’histoire. C’est une décision contre-productive, qui accentue leur isolement politique. D’abord, il est bon de s’interroger sur la valeur juridique d’un communiqué signé de surcroît par des ministres pour remettre en cause l’adhésion de leur pays au traité de la CEDEAO ratifié par tous les États membres . Quoiqu’il en soit le contentieux juridique est créé. L’Association des États du Sahel (AES) se laisse ainsi engagée dans la géopolitique des conflits internationaux qui l’expose davantage à être la proie d’ intérêts extra-africains et avec en prime l’approfondissement des conflits meurtriers dans ces vastes territoires. La CEDEAO paye ainsi son laxisme de cette dernière décennie. Tournée plus vers la sauvegarde des intérêts des dirigeants, elle a laissé sa crédibilité s’éroder et elle est devenue inaudible. En dépit de nos griefs à son égard son existence s’est avérée utile. Elle doit survivre », a écrit Bah Oury sur sa page facebook.
Mamadou Macka Diallo
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