Invité de nos confrères de FIM FM ce jeudi, 25 mars 2021, le président de l’UDRG, Bah Oury, a indiqué que la fuite des capitaux n’est que la conséquence de la mauvaise gestion qui caractérise la gouvernance en Guinée.
« Vous savez la fuite des capitaux n’est qu’une conséquence. Depuis l’indépendance, on a une monnaie nationale. On caricature la souveraineté nationale avec la capacité de battre la monnaie, de gérer notre politique monétaire au gré des intérêts politiques en place. Et çà, ça induit de manière structurelle dans la durée une économie parallèle. Et cette économie parallèle, elle est dans une large mesure, une déviance qui a répondu à ces mesures qui, dans une certaine mesure ne sont pas allées dans le sens de la promotion d’une véritable économie intégrée. Cela a continué malgré les reformes de 1985, les reformes courageuses du général Lansana Conté. Parce que c’est le seul chef d’État Guinéen qui a osé s’attaquer à ces rigidités en tentant d’apporter une réponse mais malheureusement le système étant tellement capable de se redéfinir, ils ont repris la politique dite libérale en la transformant pour disons plus ou moins institutionnaliser ce qui prévalait au moment de la première République», a rappelé Bah Oury.
Ce qui fait que, selon l’ancien ministre de la Réconciliation nationale, « de nos jours, l’économie a évoqué l’incapacité des pouvoirs politiques à mobiliser et à gérer les recettes intérieures pour pouvoir appuyer les politiques de développement ». «Aujourd’hui on se plaint, les finances publiques sont pratiquement vides, la mobilisation des recettes intérieures n’est pas suffisante pour soutenir les politiques de développement. Tout à l’heure vous avez évoqué la question du PNDES. Mais pour mettre en valeur le PNDES 2016-2020 malgré les vingt milliards ou plus qui ont été annoncés à Paris en 2017 si ma mémoire est bonne, mais dans les faits on n’a rien vu. Pourquoi on n’a rien vu ? Parce que la Guinée est incapable de mobiliser suffisamment de recettes intérieures pour apporter les contreparties nécessaires à la mise en valeur de ce que les partenaires extérieurs vont faire. Donc on tourne en rond. Aujourd’hui on parle du prix du carburant qui est là aussi. C’est la même chose. On n’a pas fait les reformes telles que ça devrait être. On n’a pas été capable de gérer une politique monétaire souveraine. Ça été plus ou moins le biais par lequel les pouvoirs politiques règlent disons leur mal gouvernance», a déploré le président de l’union démocratique pour la renaissance en Guinée.
Mamadou Macka Diallo
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