La pandémie de coronavirus a ralenti beaucoup d’activités à travers le monde. Pour limiter sa propagation, les autorités sanitaires ont décidé de confiner les populations ou d’instaurer un couvre-feu. C’est le cas de la Guinée. Chose qui a provoqué une recrudescence des violences basées sur le genre (VBG), d’après des observateurs.
A la faveur d’une conférence de presse tenue ce mardi 21 septembre 2021, à Conakry, Binta Nabé, membre du réseau Paix et Sécurité pour Les Femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO) a abordé cette épineuse question de la recrudescence des violences pendant la COVID-19.
« En ce qui concerne les violences basées sur le genre en temps de crise, nous avons eu plus de violence en temps de crise sanitaire, qu’en temps de conflit armée. Depuis qu’on a confiné les gens, l’année dernière, dans le monde cela a triplé mais chez nous, le nombre de violence sexuelle à quadruplé dans le pays. Dans la mesure où les fillettes ne partaient pas à l’école, il y avait cette promiscuité. Les parents étaient là. Donc il y avait une certaine concentration dans les familles. Cela a fait que la violence basée sur le genre à augmenté », a soutenu Binta Nabé.
A noter que l’année dernière seulement, à l’office de la protection du genre, de l’enfance et de mœurs (OPRO-GEM), 374 cas de viol ont été enregistrés.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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