Le projet de branding pour la Guinée suscite des interrogations quant à son orientation unilatérale, se présentant comme un emprunt national devant fédérer autour d’un idéal commun. Cependant, il est à admettre aujourd’hui que notre branding national suscite de vives critiques et interrogations depuis sa mise en place, que ce soit en termes de la manière dont il a été adopté ou du symbole choisi, qui est le Nimba ou Ndimba.
Du coup, avec notre richesse et notre diversité culturelle, beaucoup se disent ne pas s’y retrouver en raison de sa représentativité partielle de la Guinée.
En principe, la notion de branding renvoie à la capacité d’un pays à promouvoir sa « Marque » et sa grandeur culturelle (gastronomie, culte, culture sportive, diplomatie, armée, etc.). En clair, malgré ces dissensions, l’inclusivité est essentielle, engageant l’ensemble du pays dans la reconnaissance de ce projet, transcendant les classes sociales et les générations.
En réalité, le constat révèle une absence de stratégie notoire pour le branding de la Guinée, bien que des infrastructures historiques, culturelles, religieuses imposantes ne soient pas prises en compte. Par ailleurs, les succès internationaux, tels qu’un Guinéen champion du Coran et les visites du grand Imam de La Mecque, les visites de personnalités internationales, les leaders religieux de renom international présentent des opportunités inexploitées pour lier ces réalisations à la promotion du pays via le branding national.
Pour tirer des leçons de réussites, examinons le branding du Rwanda, de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats Arabes Unis et de Singapour. Ces nations ont démontré l’efficacité de stratégies bien élaborées, créant une image nationale forte. Ces succès peuvent inspirer la Guinée à orienter son branding de manière efficiente et inclusive.
En somme, malgré la désignation d’ambassadeurs tels que des artistes et des sportifs, le branding semble manquer d’efficacité dans l’exploration des opportunités. La promotion de la Guinée à travers le branding doit devenir l’affaire de tous, transcendant les classes sociales pour assurer une visibilité équitable sur la scène mondiale.
Ibrahim MANSARÉ, PhD.
Consultant en finance participative