Environ deux mois après leur marche du 16 octobre dernier, les journalistes guinéens vont de nouveau manifester le 14 décembre prochain, à Conakry. Cette fois, c’est un sit-in qui est prévu devant la Haute Autorité de la Communication (HAC) pour protester contre le brouillage du signal de plusieurs radios privées depuis deux semaines. Une lettre d’information a été déposée ce jeudi 07 décembre 2023 à la Mairie de Kaloum pour annoncer l’organisation de cette manifestation.
« Nous sommes venus à la Mairie de Kaloum pour déposer un courrier d’information puisque nous devons organiser un sit-in devant la Haute Autorité de la Communication (HAC). Et ce sera le jeudi, 14 décembre 2023 », a déclaré Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), au sortir de locaux de la commune.
Ce sit-in fait partie d’une série d’actions envisagées par les associations de presse et le SPPG dans le cadre de la lutte contre le brouillage des ondes et le blocage des réseaux sociaux. Deux mesures attentatoires à la liberté de la presse en vigueur depuis deux semaines en Guinée.
« La nuit déjà, on a publié une déclaration dans laquelle nous avons confirmé les personnalités qui ont été citées dans notre déclaration de lundi dernier comme ennemis de la presse. Aujourd’hui, on a déposé le courrier, c’était la deuxième action de riposte. Et le lundi 11 décembre, ce sera la journée sans presse. Le mercredi 13 décembre, on va organiser une synergie pour communiquer suffisamment sur ces actions liberticides, mais aussi communiquer suffisamment l’évènement du lendemain. Parce que c’est le jeudi 14 décembre qu’on va organiser le sit-in devant la HAC. Donc l’occasion sera mise à profit pour parler suffisamment, au cours de la synergie, de ce qu’on va faire à la HAC », a indiqué Sékou Jamal Pendessa.
Le syndicaliste appelle à une forte mobilisation des journalistes pour défendre la liberté de la presse en Guinée. « Nous demandons à la corporation d’être mobilisée, de venir massivement répondre à tous nos appels parce que notre corporation est menacée d’extinction. Ils veulent nous éteindre coûte que coûte, ça ne doit pas marcher. La liberté de la presse est acquise au prix des libertés des individus qui ont accepté d’aller en prison, on ne va pas accepter que quelqu’un vienne bafouiller cette liberté. Si on l’accepte, c’est que notre génération n’aura pas mérité ce métier », a déclaré Sékou Jamal Pendessa avant de rassurer sur la mobilisation.
Mamadou Macka Diallo
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