« Le silence devant le crime a ses implications de responsabilité dans le crime commis ! » Telle est l’une des nombreuses affirmations philosophiques attribuées au Président Ahmed Sékou Touré. Celle-ci cadre parfaitement avec la conviction de ceux qui, à l’image notre regretté confrère journaliste d’investigation Norbert Zongo, estiment que « le pire n’est pas la méchanceté des hommes mauvais, mais le silence des hommes biens ».
Depuis quelques jours, Moussa Moïse Sylla, Directeur de la Communication et de l’Information de la Présidence de la République (DCI-PRG), fait l’objet de critiques. Quoi de plus normal que des critiques à l’endroit d’une personnalité publique qui doit être consciente de ne pas être parfaite ! Ceci n’est donc pas une tragédie, loin de là. Le drame et l’ignominie, ce sont les fadaises ainsi que d’autres accusations gratuites illustrant une détermination à nuire, qui ont été servies à souhait à une opinion qu’on a presque réussi à manipuler alors qu’en réalité, il ne s’agirait ni moins ni plus qu’un règlement de comptes d’un ancien collaborateur non satisfait et qui en a jusqu’à là !
Les faits
Primo, puisqu’il s’agit du site « Inquisiteur » dont l’accès est restreint depuis un certain moment, ce média a été fondé par une seule personne dont le nom se trouve sur le RCCM. C’est Moussa Sylla, le nom à l’état civil de Moussa Moïse Sylla. Aucun confrère de la presse en ligne contacté n’a affirmé croire ou même penser que Moussa Moïse Sylla partageait les parts d’actions du capital du site « Inquisiteur » avec un autre journaliste. Ce qui s’est passé, c’est qu’à l’époque, alors qu’il était encore responsable à Hadafo Médias, il a fait confiance à un de ses collaborateurs à qui il a donné les responsabilités de Directeur de publication après que d’autres, plus compétentes d’ailleurs, aient décliné l’offre, parce qu’étant beaucoup chargés. Son rôle était donc simple et clair : publier des articles venant de lui-même ou de n’importe quel autre collaborateur ou contributeur. Le reste de ses tâches se bornait à faire des courses pour son ami, collaborateur, employeur et bienfaiteur. Oui, de façon informelle, des parts dans le capital lui ont été promises, c’est-à-dire qu’il soit co-propriétaire avec le titre d’actionnaire minoritaire, mais jamais cela n’a été mis sur un document signé engageant quelqu’un. Mais, une fois encore, ceci est intervenu bien longtemps après la création de ce média. La première contre-vérité a été de dire à l’opinion qu’il y avait un cofondateur du site (Voire copie de la page de garde du RCCM ci-dessous).
Menace de mort
Oui, dans une logique assimilée à de la vengeance, à un règlement de comptes, le collaborateur de Moussa Moïse Sylla a transformé Inquisiteur en une tribune d’acharnement contre les autorités. Et, à chaque fois qu’une des nombreuses publications était faite, il y avait une raison pour les autorités de douter de la loyauté de Moussa Moïse en pensant que ce dernier est derrière ce qui se passe sur le site Inquisiteur. Après sa nomination, Moussa s’est plié à une règle appliquée à tous les journalistes qui sont à des postes de responsabilité : se désengager de toute autre fonction antérieure incompatible avec leurs nouvelles fonctions. Mais cela n’a pas suffi pour qu’à chaque publication d’un article à charge sur « son ancien site », certains pensent qu’il fait un double-jeu. Il aurait, selon nos informations, attiré l’attention de son ancien collaborateur sur le fait que ce dernier ne devrait pas utiliser le média qu’il a fondé et lui a confié pour s’attaquer notamment aux autorités dans le seul dessein de braquer ces mêmes autorités contre lui. Quoi de plus logique et chacun d’entre-nous aurait réagi dans le même sens. Plusieurs confrères de la place ainsi que des amis communs ont été mis à contribution mais la volonté et l’obsession de régler des comptes avait pris le dessus sur la raison.
Estimant être le propriétaire du site qui a bâti sa réputation à travers les enquêtes de l’inspecteur Colombo qu’il était, Moussa Moïse a décidé de simplement restreindre l’accès, le temps que son ancien collaborateur revienne à la raison. Ce sont là des informations que nous avons pu glaner ça et là, Moussa Moïse lui-même n’ayant pas encore pris la parole sur le sujet. Alors, dire que Moussa a proféré une menace de mort, pourquoi se limiterait-on aux simples déclarations ? Où sont les preuves ? D’ailleurs, comment imaginer que Moussa Moïse Sylla que tout le monde connait puisse aller jusqu’à menacer un ancien confrère de mort ? Ce monsieur, pour ceux qui le connaissent et l’ont approché ne ferait pas de mal à une mouche. Combien de sites et d’organes de presse Moussa Moïse Sylla soutient-il dans l’ombre à la hauteur de ses moyens au nom de la confraternité, de l’essor de la presse et de la bonne collaboration ? Ses appuis sont également mainte fois sollicités par des médias qui diffusent les communiqués et autres déclarations de la DCI dont il est le directeur. Assurément, un tel monsieur ne saurait être contre la presse dont il est un des fervents défenseurs à la Présidence puisque lui-même issu du milieu.
Malheureusement, beaucoup ont été embarqués dans cette campagne sans avoir les bonnes informations. Car, loin d’être un problème de presse, il s’agit de differends entre deux anciens collaborateurs dont l’un a péché pour effet de cupidité et naturellement tout simplement de petites jalousies.
Evidement que cette affaire est une aubaine pour tous ceux qui veulent régler des comptes avec Moussa Moïse. Pour eux, c’est le sublime meilleur cadeau à ne pas rater. Mais pour ceux-là qui ont été emmenés à croire, voici donc des éléments qui pourraient les aider à revoir leur opinion sur le sujet. Les seuls coupables, c’est peut-être ceux qui connaissent la vérité mais ont décidé pour une raison ou une autre de se taire, comme rappelé plus haut de ce que disait feu Norbert Zongo. La vérité est là : c’est un règlement de comptes parce que Moussa n’aurait pas suffisamment aidé son ancien ami et collaborateur à bénéficier d’avantages liés au régime. Et ça, des personnes qui ont échangé avec la personne à l’origine de tout ça, disent l’avoir perçu facilement. C’est tout simplement ce qu’il fallait retenir de cette malheureuse cabale somme toute indigne.
Mohamed Kanté