Cadre de dialogue: «…honnêtement, la manière dont les choses vont comme ça, on est déjà exclu (Makanera Kaké)

Le cadre de dialogue dit inclusif et inter guinéen a démarré le 24 novembre avec des absences de poids malgré les différentes démarches menées auprès des plateformes socio-politiques du pays par le Premier ministre et les facilitatrices de ce cadre.

Interrogé sur Fim FM ce lundi, 28 novembre 2022, Alhoussein Makanera Kaké, ancien ministre de l’information et de la communication a donné ses impressions par rapport à ce cadre de dialogue. Cet allié du RPG arc-en-ciel, ancien parti au pouvoir, a fait une comparaison entre ce cadre et celui de 2011.

«Je n’ai aucun regret. Vous savez ce qui se passe là, je connais ça tellement. Je vous dis en 2011 c’était le même cadre, je regrette qu’on reprenne la même chose parce que l’expérience ce n’est pas faire la même chose. Nous aussi quand on est venu les autres ont posé les mêmes exigences. Nous avons pensé qu’on pouvait résoudre. (…) C’est moi qui suis allé voir le président (Alpha Condé). J’ai dit comme les autres ne veulent pas venir, on va créer notre opposition mais ça n’a pas marché.  On était revenu à la case de départ, discuter et faire des concessions comme je viens de vous dire. Tout ce qu’ils ont demandé presque, ils ont obtenu 90% et nous sommes partis aux élections. Nous n’avons pas été capables d’avoir même la majorité absolue. Mais honnêtement, la manière dont les choses vont comme ça, on est déjà exclu. Parce que c’est un processus qui doit être mené entre la classe politique et l’administration. Si toutes les décisions viennent de l’administration comme dans l’armée, on ordonne vous exécutez, mais vous êtes exclus. Pourquoi dialoguer ?», a laissé entendre Alhoussein Makanera Kaké, président du FND.

Se basant sur le poids politique des différentes coalitions, l’ancien député estime que sans l’ANAD, le RPG arc-en-ciel et ses alliés et le FNDC politique, il n’y aura pas plus de 5% de Guinéens autour de la table de dialogue pour parler de la Guinée.

À rappeler que ces trois coalitions ont pour le moment boudé ledit cadre de dialogue.

Mamadou Macka Diallo

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