Cadre de dialogue: Idriss Chérif donne son point de vue

Le dialogue inter Guinéens a été lancé hier jeudi 24 novembre 2022 à Conakry. Longtemps attendue, l’ouverture de ce cadre de dialogue a été boycottée par l’Anad, le RPG arc-en-ciel et le FNDC politique respectivement présidées par les anciens Premier ministres Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Ibrahima Kassory Fofana. Ces coalitions politiques exigent le respect des dix points mentionnés dans leur mémorandum qu’ils ont transmis au Premier ministre. 

 
Interrogé sur le lancement de ce cadre de dialogue, Idriss Chérif, président de l’UCG, parti membre de la CONAREP, la coalition politique présidée par l’ancien ministre de la Culture, Siaka Barry, a donné son point de vue. 
 
“Nous avons tellement réclamé ce cadre de dialogue inter Guinéens. Nous avons demandé à ce que nous puissions s’asseoir pour discuter et avoir une vision commune. Ça a toujours été notre crédo à l’UCG et à la CONAREP. Pour ma part, je pense qu’il n’y a pas une initiative plus belle que le dialogue où on peut se retrouver autour d’une table, discuter et émettre tous les problèmes qui minent le pays, que ce soit politique, social ou judiciaire. Je pense que c’est autour de la table que tout ceci peut se faire. Donc il est important qu’il y ait ce dialogue pour travailler sur les différentes crises. C’est une très bonne chose. Ces discussions qui vont avoir lieu ne doivent pas seulement déboucher sur les problèmes des élections mais ils doivent prendre en compte tous les problèmes qui minent la nation afin de trouver une solution définitive. S’il y a un déficit de communication entre les acteurs, ce qui veut dire qu’on ne trouvera jamais de solutions. Actuellement, il n’y a pas d’opposition en Guinée parce que nous sommes dans une transition. Le mot opposition n’a même pas de place dans le débat parce qu’il n’y a même pas un parti politique à la tête du pays. Le CNRD n’est pas un parti politique, c’est un instrument qui est utilisé par l’armée pour gérer la transition. C’est dans le dialogue que tout sera mis sur la table pour que ça soit discuté parce que c’est un problème de la nation”, s’est réjoui l’ancien ministre de la communication.
 
Poursuivant, il a appelé tout le monde à venir autour de la table. Idriss Chérif a aussi exhorté les belligérants à faire des concessions afin de trouver une solution définitive à la crise qui mine le pays.
 
“Il faut qu’il y ait des concessions même si c’est difficile. Il faut que chacun de son côté fasse des concessions. Et pour les problèmes liés à la justice, il faudra faire comprendre aux gens que ceux là relèvent de la justice mais il y a des décisions politiques que nous pouvons prendre entre nous. Il faut trouver des méthodes pour que ça marche. Tout ce qu’il y a à faire pour qu’il y ait la paix en Guinée, il faut le faire pour que ça marche. Il faut que de tous les côtés, on puisse mettre l’intérêt supérieur de la nation en avant. Il faut faire en sorte que les guinéens puissent se retrouver et parler d’une même voix”a exhorté Idriss Chérif, président de l’UCG.
 
A signaler que dans son discours d’ouverture, le Premier ministre a laissé entendre que les portes sont ouvertes pour ceux qui hésitent encore et que ces derniers peuvent prendre le train en marche à tout moment.
 
Diop Ramatoulaye 
666751610

Articles similaires