Cadre de dialogue inclusif: L’espoir renaît également du côté de l’UFR

Depuis que le Premier ministre, Mohamed Béavogui, a tenu un discours dans lequel il a exprimé sa volonté de diriger lui-même le dialogue entre les forces vives de la nation, la situation socio-politique commence à se décrisper dans le pays. 

 
L’espoir commence à renaître chez certains politiques après le recadrage du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation qui, quelques heures après le discours du Premier ministre, a envoyé des lettres aux partis politiques les invitant à la troisième session du cadre de concertation déjà récusé par une frange importante de la classe socio-politique guinéenne depuis sa mise en place. C’est le cas de  Boubacar Barry, un des vice-présidents de l’UFR, qui donne ses impressions.
“Depuis la prise de parole du Premier ministre, on a senti quand même les lignes bouger bien qu’il y a encore une dernière tentative de phagocyter ou d’interférer dans ce processus. Mais le recadrage du Premier ministre permet de penser qu’il veut véritablement assurer le leadership dans le dialogue que nous avons tous souhaité. C’est-à-dire que ça soit dans son format, que ça soit par les acteurs qui doivent y être, effectivement ça donne un peu plus d’espoir. Et sa déclaration est sans équivoque par rapport à sa volonté de rassembler tout le monde, d’avoir un dialogue structuré, efficace et constructif où tous les sujets seront débattus sans tabous. Et on remettra effectivement sur la table l’ensemble des questions liées au retour à l’ordre constitutionnel et éventuellement à la gestion courante de l’État”, a mentionné Boubacar Barry vice-président de l’UFR. 
 
Ce proche de Sidya Touré a aussi indiqué les points qui peuvent être les principaux axes de travail au cours de ce dialogue.
 
“D’ores et déjà il n’y pas des préalables. Pour participer, la concertation est en train de se faire au niveau de notre coalition. Il n’y a pas de raison que nous ne soyons pas sous réserve de la décision des leaders de notre coalition c’est-à-dire Monsieur Aliou Bah du MoDeL et Monsieur Sidya Touré de l’UFR. Ce que nous pensons comme pouvant être les principaux axes de travail, je dirai, de ce dialogue, c’est connu. C’est d’abord tout ce qui va constituer un peu le retour à l’ordre constitutionnel. Tout le monde appelle ça de ses vœux, on dit revenir à l’ordre constitutionnel. Les postulats pour revenir à l’ordre constitutionnel sont connus. C’est notamment le fichier électoral, c’est l’organe de gestion des élections, c’est la constitution et puis après la durée et le chronogramme. L’autre axe, c’est forcément la gestion courante de l’État où il faut quand même recadrer et recentrer les actions du CNRD pendant cette période de transition pour ne pas se disperser à vouloir faire tout en même temps. Donc, il y a peut-être des programmes d’urgence, des projets gelés qu’il faut essayer de réanimer çà, ça fait partie effectivement de la transition. Mais commencer à se lancer dans des projets à très long terme évidemment ça c’est pas le rôle de la transition. 
Évidemment ce cadre de dialogue peut être l’occasion en fait de dénoncer tous les dysfonctionnements constatés qui nécessiteraient des correctifs. Là où on considère que la loi n’a pas été respectée alors que le président de la transition considère que c’est la justice qui est sa boussole. Donc ces questions vont être mis sur la table parce que l’objectif comme a dit le Premier ministre c’est d’avoir une transition apaisée. Donc il faut créer des conditions suffisantes et nécessaires pour que les acteurs se sentent en sécurité, se sentent rassurer et parce qu’effectivement on a constaté une crise de confiance qui s’est créée pendant une période où on a eu un sentiment je dirai d’un acharnement, d’une persécution”, a-t-il expliqué sur Fim FM dans l’émission mirador de ce samedi, 25 juin 2022. 
 
Après toutes les réactions de plusieurs acteurs de la société civile et des formations politiques en faveur du discours du Premier ministre, on attend de voir quelles seront les couleurs de ce dialogue prévu le 27 juin prochain. 
 
Mamadou Macka Diallo 
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