Cadre de dialogue inclusif: l’UFR conditionne sa participation

Dans un décret publié hier lundi par les médias d’Etat, le président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, a mis en place le cadre de dialogue inclusif réclamé à corps et à cris par une bonne partie de la classe politique et la société civile. 

Par rapport à la création de ce cadre de dialogue qui va regrouper le gouvernement, les partis politiques et la société civile, les réactions n’ont pas tardé.

A l’Union des Forces Républicaines (UFR) de Sidya Touré, la mise en place du cadre de dialogue inclusif bien qu’elle répond à un certain nombre d’exigences, n’est pas accueillie à bras ouverts. C’est du moins l’impression donnée par le vice-président de cette formation politique, Boubacar Barry, interrogé par nos confrères de la radio Sabari FM dans l’émission le Grand Ring de ce mardi 20 septembre 2022.

A l’UFR, quand on s’en tient aux déclarations de Boubacar Barry, n’importe quel type de dialogue appelé par les autorités de la transition est conditionnée par la libération des détenus politiques et le retour des exilés politiques.

Pour notre participation à ce cadre dialogue, il faut des actes d’apaisement pour assurer l’ensemble des acteurs. Un cadre de dialogue structuré, efficace ne peut pas se dérouler en dehors d’un Sidya Touré, d’un Cellou Dalein Diallo qui sont en  exil forcé, en dehors des leaders du FNDC qui sont en prison. Un  dialogue ne  peut pas  se faire alors que le secrétaire général de l’UFR est en prison.  Foniké Mengué et Ibrahima Diallo sont aussi en prison  pour avoir exercé ou demander à exercer des droits constitutionnels reconnus, c’est-à dire organiser des manifestations. Notre présence à ce cadre de dialogue est conditionnée par  la satisfaction de toutes ces conditions”, a fait savoir ce cadre de l’UFR.

Prenant l’exemple des actes posés par le Président Ivoirien Alhassane Ouattara en matière de dialogue avec  les acteurs politiques, le vice-président de l’Union des Forces Républicaines formule des recommandations  au colonel Mamadi Doumbouya.

Ce décret appelant au cadre du dialogue n’est pas  quelque chose de nouveau. En Côte-d’Ivoire, ce qui a facilité l’apaisement avant de rencontrer les Présidents Bédié et Gbagbo, Alassane Ouattara  a posé des actes forts par l’amnistie et par la grâce  présidentielle. Il faut que le colonel Mamadi Doumbouya  pose des actes forts pour permettre de rassurer tout le monde. En ce moment un dialogue plus serein, plus guinéen pourra se faire dans une ambiance fraternelle et conviviale. Il faut  aussi  la présence du médiateur pour rapprocher les acteurs, des partenaires techniques et financiers pour pouvoir approcher les points de vue. Pour qu’à chaque fois, quand on tombe d’accord sur un point lié à la transition et que cela soit appliqué”, a-t-il recommandé.

A rappeler que ce cadre de dialogue est placé sous l’autorité du Premier ministre chef du gouvernement qui rend compte au Président de la transition

 Alpha Barry

 

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