C’est la première grande discorde que l’opinion a constaté entre les acteurs réunis autour du cadre de dialogue inter guinéen.
Alors qu’elles étaient considérées comme des entités favorables au CNRD, ADC-BOC ; COPED ; CNOSC ; CPA ; CONASOC ; MAOG ; JEUNESSE CEDEAO ; CPR ; AAD ; AD ; PCUD ; APAV et CTR ont boudé les travaux jusqu’à ce que les choses soient tirées aux claires.
Dans un entretien accordé ce mardi à notre rédaction l’ancien député Oyé Béavogui de la délégation de la COPED revient sur les pommes de discorde entre eux et les organisateurs de la rencontre.
«Nous nous sommes engagés de façon très responsable à participer aux débats en étant à l’intérieur du cadre. Nous ne regrettons pas d’avoir pris part à ces travaux. Nous continuerons à exercer la pression jusqu’à ce que notre revendication soit prise en compte.
Le problème n’a pas commencé hier. Nous avons alerté de cet état de fait il y a longtemps, devant même le Premier ministre et le ministre de l’administration. Mais nous avons eu l’impression que nous sommes marginalisés dans nos positions et finalement on n’a dû prendre cette mesure qui restera jusqu’à la satisfaction de ces revendications», a déclaré le secrétaire général par intérim du PDG-RDA.
Mais qu’est-ce qui a réellement mis le feu aux poudres ce lundi 5 décembre dans la salle de délibération ? Notre interlocuteur répond en ces termes. «Hier lundi c’était la restitution des travaux de groupe et au cours de cette restitution nous avons demandé à ce qu’il y ait un cadre règlementaire d’abord pour la plénière. Ça veut dire qu’on définit ceux qui doivent voter et ceux qui ne doivent pas. Mais on s’est rendu compte que les partis politiques et même les plateformes de la société civile ont été mis à minorité. Conformément aux courriers qui ont été adressés aux entités on n’avait demandé deux représentants par entité mais dans la salle AWLIN avait douze représentants et le CNRD était représenté par treize personnes nous avons dit que ça ne marche pas comme ça conformément à la clé de répartition pour qu’il y ait un équilibre», explique l’ancien député.
L’autre revendication, renchérit l’homme politique, «c’est que le temps matériel conformément à leur nouveau planning n’est pas accordé pour vraiment avoir un débat sérieux en profondeur sur les rapports et thématiques qui seront présentés par les groupes de travail. Nous avons dit il faut qu’il y ait un débat contradictoire sur les thèmes débattus avant de passer au vote. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Quand un rapport est présenté par un groupe qu’on donne la latitude aux autres de donner leur avis mais qu’on n’essaye pas d’orienter les réflexions des uns et des autres parce que c’est ce que nous avons compris. Ou qu’on vous dise prononcez-vous sur les recommandations et laisser les autres aspects pour gagner en temps. Nous ne sommes pas venus à un cadre de dialogue pour précipiter les choses parce qu’il s’agit encore une fois du devenir de la Guinée».
Les contestataires ont enfin demandé l’inscription d’une thématique axée uniquement sur l’organe chargé de la gestion des élections.
MLamine