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Cadre du dialogue: le Quatuor lève l’équivoque et pose dix conditions pour sa participation

C’est la rencontre la plus attendue dans le cadre des activités préparatoires du cadre de dialogue. Plusieurs fois reportées, les discussions entre le Premier ministre et les quatre coalitions les plus représentatives ont effectivement eu lieu ce jeudi au siège de l’UDG sis à Dixinn. Elles ont durée près d’une demi heure. 

 
Comme on pouvait s’y attendre, ces coalitions ont produit un mémorandum à l’endroit de l’exécutif. Dans ce document, l’ANAD, le collectif RPG et alliés, le FNDC politique et la CORED pose des préalables à leur participation au cadre de dialogue.
 
Au nombre de ces préalables figurent entre autres, l’arrêt des poursuites contre les leaders, la libération des détenus politiques, les garanties pour le retour des leaders politiques se trouvant hors du territoire national mais également l’abrogation du décret interdisant les manifestations politiques sur les places publiques. 
 
Pour plus d’informations, au sortir de la rencontre, l’ancien député de Labé Mamadou Cellou Balde a fait le point à la presse.
 
“La rencontre entre le Premier ministre et le Quatuor vient de s’achever.  Ce qu’il faut retenir en résume c’est que le Quatuor a reçu le Premier ministre et sa délégation. Nous l’avons écouté parce qu’il était demandeur à nous rencontrer. Il a délivré un message tout en exhortant les uns et les autres à avoir la Guinée en face et d’être prédisposé au dialogue, nous sommes une famille. Il a réitéré une fois encore que le CNRD, les membres du gouvernement et le CNT ne seront pas candidats et que le processus n’intéresse que les acteurs politiques. Il a également réaffirmé l’importance du Quatuor et des partis qui le compose. Il a enfin exprimé toute sa satisfaction d’avoir été reçu par nous. Il estime que sans ces coalitions là, le dialogue fécond et sincère qui est recherché ne peut pas prospérer dans notre pays. 
 
Et en retour nous lui avons souhaité la bienvenue et par la voix du vice président de l’UFR nous lui avons fait savoir le contenu de notre mémorandum “, a déclaré en introduction l’ancien pensionnaire de la prison de Coronthie.
 
Selon l’ancien député, le document soumis au chef du gouvernement par le Quatuor se résume en deux parties. 
 
“Dans la première partie nous avons rappelé tous les actes posés par le CNRD et le gouvernement qui ont suscité la méfiance entre eux et les acteurs sociopolitiques.  Dans cette première partie nous avons rappelé les conditions préalables pour que nous puissions participer à un dialogue. Nous avons des leaders politiques incarcérés, des anciens dignitaires qui courent ce qu’on a appelé les initiatives de refondation et de moralisation qui ne suivent pas tout à fait les procédures judiciaires qui sont détenus à la maison centrale. Les leaders du Quatuor sont placés sous contrôle judiciaire. Nos leaders politiques les principaux sont en exil en dehors du territoire national. Il y a également le FNDC qui est dissout. Il y a des expropriations extra judiciaires. Il y a la confiscation des libertés de manifester. Nous avons mis tout cela au niveau des préalables et nous avons demandé à ce que ces points soient examinés et levés pour permettre de ramener la sérénité à notre niveau pour que nous puissions participer à un dialogue fécond dans l’intérêt supérieur du peuple de Guinée”, a détaillé honorable Mamadou Cellou Baldé.
 
Par rapport à la deuxième partie du document soumis au Premier ministre, l’orateur a aussi indiqué qu’il est consacré au schéma que propose le Quatuor du prochain cadre de dialogue sous l’égide du médiateur ouest africain. 
 
“Nous avons dit que le seul point à mettre à l’ordre du jour du dialogue c’est le retour à l’ordre constitutionnel. Nous n’allons pas à ce dialogue pour parler de transport, ou de salaire des fonctionnaires. Nous pensons qu’il y a des départements dédiés à cela. Nous venons uniquement pour discuter de la question du retour à l’ordre constitutionnel. Pour nous ce cadre doit mettre en face, d’un côté le CNRD et son gouvernement et de l’autre les partis politiques ayant des revendications avec la présence des témoins dont la CEDEAO, le G5 et le CNT qui va transformer en loi ce consensus politique issu du dialogue. Au menu du contenu thématique c’est le cadre juridique et réglementaire, et également les conditions matérielles techniques et organisationnelles des élections. Quand on parle du cadre juridique c’est la constitution, c’est le code électoral, c’est la loi sur la CENI, c’est  l’organe de gestion des élections. Les conditions techniques c’est tout ce qui est lié à l’opérateur technique, le logiciel pour le retour à l’ordre constitutionnel”, a conclu Mamadou Cellou Baldé 
 
 
 
MLamine

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