Cadre permanent de dialogue: «J’estime que ce premier dialogue qui a eu lieu était probablement un ballon d’essai…» (Mamady Kaba)

Les activités du cadre permanent de dialogue politique et social crée par le Président de la République Alpha Condé ont officiellement démarré le 16 juin dernier. Les transporteurs ont ouvert le bal. Depuis lors, aucune autre rencontre n’a eu lieu. Le président de la ligue pour les droits et la démocratie en Afrique (LIDA), Mamady Kaba contacté par la rédaction de guinee114.com ce 10 juillet 2021, ne désespère pas quand même.

« Vous savez le dialogue politique c’est quelque chose de très important. Nous y plaçons beaucoup d’espoir à deux niveaux. Le premier niveau : la réconciliation nationale et la consolidation de l’unité nationale. Et le deuxième niveau, ce sont les réformes constitutionnelles qui permettront à l’Etat guinéen de se réinventer et de se faire apprécier différemment par rapport à tout ce que nous avons déjà connu. Et pour ça, il faut que de la substance soit mise dans le cadre de dialogue. Pour ma part, je n’ai pas les informations qu’il faut pour apprécier la situation. Mais j’estime que le premier dialogue qui a eu lieu était probablement un ballon d’essai que le président a voulu émettre afin qu’en retour qu’il puisse voire qu’est-ce qui peut marcher et qu’est-ce qui ne peut pas marcher. Qu’est-ce qu’il faut faire ? Et qu’est-ce qu’il ne faut pas faire ?

Je pense que cela va lui permettre de mettre en place un cadre plus consistant et plus dynamique ce qui va accroître les chances de succès du dialogue. Je pense que mieux vaut tard que jamais.

Ensuite, vous voyez nous n’avons pas le monopole de la vérité mais nous avions notre point de vue sur la façon dont le dialogue pourrait être conduit. Et nous avons pensé que la dynamique devait se faire en trois étapes principales :

La première étape devait être l’étape préparatoire. Cette étape préparatoire-là devait permettre d’avoir des discussions avec des experts, des personnalités expérimentées dans chaque domaine afin de savoir qu’est-ce qu’il faut discuter ? Et qu’est-ce qu’il ne faut pas discuter ? Cela permet d’établir et repartir les questions à discuter en fonction de leur importance et en fonction de leur priorité. Je pense que cela aurait permis non seulement d’identifier les questions à débattre. D’abord, les secteurs qui ont besoin d’être débattus et les questions qui doivent être débattues pour chacun de ces secteurs-là. Je pense que cela permettrait qu’on n’aille pas dans tous les sens, que le dialogue ne se tienne pas de coq à l’âne etc. Cela va faire gagner en temps, en énergie et va nous faire économiser beaucoup d’espace. Nous avons pensé que cette étape est indispensable à la bonne tenue de la seconde.

Et la seconde ça doit porter sur les secteurs identifiés et leur contenu.

Maintenant la troisième étape qui va être la dernière phase, va être la phase de consolidation. C’est-à-dire mettre ensemble les recommandations », a expliqué Mamady Kaba, président de la LIDA.

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Parlant de l’absence des ténors de l’opposition notamment l’UFDG, l’UFR et PEDN l’ancien président de l’INIDH pense qu’il n’y a aucune raison de désespérer. « Je ne désespère pas. Je pense que la dynamique enclenchée ira jusqu’à son terme et il n’y a aucune raison de désespérer que tous les Guinéens se retrouvent autour de la table pour apporter leur contribution à la réussite du dialogue. Parce qu’en définitive, c’est tout le monde qui gagne dans ce dialogue. Tout le monde a besoin de ce dialogue. Le pays a besoin de ce dialogue pour prendre un nouveau souffle. Je pense que la dynamique va bientôt aboutir à la réunification de toutes les énergies nationales afin de les orienter vers le progrès démocratique, économique et social de la Guinée », a-t-il rassuré.

Mamadou Macka Diallo

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