Au lendemain de son investiture pour un troisième mandat, Alpha Condé a annoncé la mise en place d’un cadre permanent de dialogue politique et social, en mettant à sa tête le Premier ministre. A travers un décret lu à la télévision nationale dans la nuit du 21 mai 2021, le Chef de l’Etat a nommé Fodé Bangoura, président du Parti pour l’Unité et le Progrès (PUP), au poste de Secrétaire permanent de ce cadre de dialogue.
Contacté par notre Rédaction, le président de l’Union Démocratique pour la Renaissance de la Guinée (UDRG) a salué cette décision du Président de la République. En dépit du fait qu’elle tombe tardivement, Bah Oury pense que cette nomination constitue un bon début.
« Cette décision bien que tardive indique qu’il y a peut-être le début de l’opérationnalisation de ce cadre permanent de dialogue. Comme vous le savez, le pays a nécessairement besoin d’avoir des dynamiques de sortie de crise solides pour permettre de tourner la page d’une période assez sombre de ces deux dernières années. Donc c’est une nécessité. On salue cette dynamique mais il faudrait que ça soit concret, responsable, inclusif et que les choses puissent aller rapidement parce qu’il y a une lance à la demeure », a commenté l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.
Poursuivant, le président de l’UDRG a dit qu’en privilégiant « l’intérêt national », il y aura quelque chose de possible qui pourrait être tiré. « Vous savez que le cadre permanent est présidé par le Premier ministre. Il y a un bureau qui va être mis en place qui reflètera les différentes sensibilités. Disons de la société guinéenne et les différentes représentations des institutions y compris l’opposition, la mouvance, les mouvements sociaux et autres. Donc c’est un cadre d’espace plus élargie qui nécessitera, disons une concertation la plus large possible, parce que vous savez ce n’est pas seulement le bureau qui aura à travailler. Il y aura des instances qui prendront en compte, en principe l’ensemble des structures politiques, sociales et autres du pays. C’est à ce niveau-là que je pense si les choses se font avec intelligence, sagesse et en privilégiant l’intérêt national. Je pense qu’il y aura toujours dans une certaine mesure quelque chose de possible qui pourrait être tirer de là », estime l’opposant.
Bref, pour Bah Oury : « …tous les acteurs quel que soit le bord, à mon avis, devraient y réfléchir pour contribuer à leur manière d’apporter une pierre dans l’édification d’une certaine stabilité dans notre pays ».
Mamadou Macka Diallo
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