Le Président Guinéen a créé hier mercredi, un cadre permanent de dialogue politique et social pour décrisper la situation du pays. Au sein de la classe politique nationale, les réactions n’ont pas tardé.
Par la voix de son secrétaire exécutif, l’UFR (union des forces républicaines), un des grands absents de la présidentielle du 18 octobre dernier, se dit plutôt favorable à un dialogue national pour sortir la Guinée de cette crise qui ne fait que durer.
Contacté par notre rédaction, Saïkou Yaya Barry a fait savoir que son parti n’accorde aucune importance au cadre permanent de dialogue institué par le gouvernement.
Et pour cause, beaucoup de dialogues ont eu lieu de 2006 à nos jours, sans succès, indique le responsable politique.
« Il a restitué au Premier ministre ce qu’il a enlevé dans la constitution de 2010, qui doit être le garant du dialogue social. Il ramène un cadre permanent du dialogue entre les institutions, les politiques et la société civile. Ce n’est pas ce qui est aujourd’hui le problème. Il y a eu du dialogue social en Guinée, il y a eu le dialogue politique en Guinée, le dialogue social 2006-2007, nous avions fait ça. On a sorti trois documents mais les gouvernants d’alors étaient des arrogants aussi comme maintenant-là, ils n’ont pas voulu prendre connaissance de ces documents-là. Nous avons fait beaucoup de dialogues politiques de 2010 à maintenant, dont les résultats n’ont jamais été concluants parce que les conclusions du dialogue n’ont pas été respectées surtout par les gouvernants », a rappelé Saïkou Yaya Barry.
A la place du cadre permanent de dialogue politique et social, l’opposant réclame un dialogue national pour pouvoir « diagnostiquer la situation de notre pays tant au niveau institutionnel qu’au niveau social »
« Aujourd’hui, ce que nous réclamons c’est un dialogue national où on doit diagnostiquer la situation de notre pays tant au niveau institutionnel qu’au niveau social. Au niveau de la gestion de l’Etat, aujourd’hui, la justice est-ce qu’elle fait son travail, comment elle doit comporter? Quels sont les moyens de construction que nous avons qui doivent être connus de tout le monde? Aujourd’hui la Guinée a mal, non seulement les citoyens ont mal mais aussi ils sont mal gérés par l’Etat.
Donc ce que nous réclamons c’est un cadre où une personnalité connue de tout le monde peut être à la tête et ça doit être garanti par lui en tant que Président de la République qui doit faire en sorte que les conclusions de ce dialogue national soient respectées à la règle parce qu’il est là, c’est un état de fait. Mais un Premier ministre qui n’a jamais pu tenir un seul dialogue pendant tout le temps qu’il a, alors qu’il avait les moyens dotés par la constitution ne peut pas diriger un dialogue en Guinée. Et ce n’est pas le même dialogue, le cadre de dialogue dont il parle, permanent comme son nom l’indique et les habituels dialogues que nous pouvons avoir avec le gouvernants qui n’ont rien à avoir avec les problèmes que nous avons en Guinée aujourd’hui où dans l’administration nous avons du mal à savoir comment ça fonctionne aujourd’hui », a-t-il fait savoir.
Mamadou Macka Diallo
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