Le président du Ghana, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO, était samedi l’invité de nos confrères de France24. Dans cette interview, Nana Akufo-Addo a évoqué la problématique de calendriers des transitions militaires en cours dans trois pays de l’Afrique de l’ouest à savoir le Mali, la Guinée et le Burkina.
Parlant de la Guinée où, cinq mois après, la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya ne donne aucun calendrier et répondant à la question de savoir s’il en est inquiet, le président en exercice de la CEDEAO déclare: “bien sûr nous sommes inquiets. Nous l’avons dit…Toutes nos déclarations publiques l’ont indiqué”.
Question du journaliste: Davantage de sanctions à l’horizon ? “Nous verrons, nous avons fait part de nos inquiétudes quant à l’absence d’un calendrier clair pour la restauration d’un régime démocratique en Guinée”, répond le président Nana Akufo-Addo.
Parlant du Mali, l’invité de France24 estime qu’un délai de 12 mois serait acceptable. “Nous ne souhaitons pas que l’Afrique de l’Ouest retombe à l’époque du règne militaire, nous souhaitons nous en éloigner”, mentionne-t-il tout en magnifiant la junte au Burkina Faso où le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et ses hommes sont en train de se démarquer en ne trainant pas les pas.
“Pour le moment, les signaux qui viennent de Ouagadou, des nouvelles autorités, sont plus encourageants. Nous verrons jusqu’où cela va mais ils sont allés très vite. Ils ont mis en place un comité technique pour faire des propositions à la junte sur un calendrier de transition et nous avons l’impression qu’ils sont pressés. Pressés de mettre en place un cadre de transition acceptable”, le Ghanéen Nana Akufo-Addo.
[irp posts=”25839″ name=”Non, Rawlings, le vrai, n’a jamais prôné un Etat brigand, arrogant et haineux”]
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
622 10 43 78
