Partir d’une agriculture de subsistance pour celle d’une économie de marché. Tel est le leitmotiv du gouvernement guinéen et ses partenaires techniques et financiers.
Pour la campagne agricole 2021, chercheurs et conseillers agricoles s’approprient des techniques culturales plus appropriées en vue de l’utilisation rationnelle de près de 500 tonnes de nouvelles variétés de semences de riz et de maïs prêtes à être distribuées gratuitement aux groupements agricoles disséminés dans dix préfectures du pays.
Pour la campagne agricole 2021, une importante quantité de ces semences améliorées est stockée au Centre de Recherche Agronomique ‘’Bordo’’ de Kankan ce, en attendant d’être acheminée dans les zones de production des préfectures de Mandiana, de Siguiri, de Dinguiraye et Labé.
L’objectif du projet est d’accroître la productivité agricole sérieusement impactée ces dernières années par les facteurs du dégèlement climatique, d’améliorer l’accès au marché pour les producteurs et les petites et moyennes entreprises tout en mettant le pays à l’abris des importations de produits alimentaires.
Ces chercheurs et conseillers agricoles de l’ANPROCA, une quarantaine, échangent depuis lundi 21 juin avec des émissaires maliens de l’ONG ‘’ Mali Protection des Cultures ». Pendant trois jours, ils aborderont les techniques culturales adaptées à la nouvelle variété de semence de maïs en vue de l’atteinte des résultats escomptés comme le stipule Moussa Tékété, le responsable technique et commercial de l’ONG ‘’Mali Protection des Cultures’’.
« La semence [ de maïs ] qu’on a s’appelle le ‘’Kabamanös »qui nous provient de l’Inde. C’est un hybride à haut potentiel de rendement qui fait 8 à 10 tonnes à l’hectare. Nous l’utilisons au Mali depuis maintenant cinq ans et ça a permis de faire bouger beaucoup les lignes en matière de rendement à l’hectare et en matière de production nationale. Ça s’utilise aussi en Côte d’ivoire et dans beaucoup d’autres pays », a-t-il rassuré.
Comme Alpha Oumar Baldé, nombreux récipiendaires de ces séances de formation se sont inspirés de cet exploit du voisin malien pour plaider en faveur du soutien et de la pérennisation des initiatives en cours de concrétisation en Guinée :
«Notre pays annuellement, a un besoin important de maïs. Le maïs qui vient du Mali pour être vendu dans l’ensemble du territoire guinéen. Ce qui constitue un handicap majeur pour l’économie nationale. Donc, le Mali a eu un acquis et une expérience avérées dans ça. En 20 ans, il est passé de 50 mille tonnes à 2 millions 500 mille tonnes de Maïs annuellement qui font de lui, le troisième pays producteur de maïs derrière l’Éthiopie et le Brésil au niveau mondial. Ça veut dire que c’est une expérience à valoriser en Guinée. La Haute-Guinée étant très proche du Mali, on a pensé que ce qui a marché au Mali, pourrait marcher en Guinée généralement et en Haute-Guinée particulièrement », estime l’ingénieur agronome doublé de la casquette de producteur.
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Une unité de coordination du projet séjourne actuellement dans la région histoire de suivre et d’évaluer le niveau d’avancement des activités sur le terrain. Elle est attendue dans chacune des dix préfectures bénéficiaires du projet piloté par le PDAIG ( le Projet de Développement Agricole Intégrée de Guinée ) sur financement de la Banque Mondiale.
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MC