Cas de violences basées sur le genre en 2022: la DG de l’OPRO-GEM donne des chiffres qui font froid au dos

Guinée – À l’occasion de la journée du 08 mars dédiée aux droits des femmes du monde, la Directrice générale de l’office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPRO-GEM), sur les ondes de Fim FM, a fait le bilan des cas de violences conjugales et des viols sur mineures enregistrés par ses services en 2022.  

 
«Pour l’année 2022, nous avons enregistré deux cent quatre vingt un (281) cas de viols. Pour ce qui est des violences conjugales il y a eu deux cent (200) cas. Et ces 200 cas sont des violences qui se font dans les familles, dans les ménages, les violences volontaires que les hommes exercent sur leurs épouses. Pas seulement les époux qui le font mais aussi il y a entre enfants, entre frères et sœurs, entre des personnes d’une autre entité sur la famille. On a regroupé tout ça, on a mis dans le cadre des violences conjugales. Donc, c’est ce qui donne un total de deux cent (200) cas de violences conjugales et deux cent quatre vingt un (281) cas de viols sur mineures», a indiqué Marie Gomez, Directrice générale de l’OPRO-GEM.
 
En outre, Marie Gomez a donné des explications sur leur façon de travailler et les difficultés rencontrées tout en déclinant quelques priorités pour l’avenir.
 
«Avec les pesanteurs socio-culturels ce n’est toujours pas facile et çà ça joue beaucoup. C’est pourquoi bien que nous faisons la répression, nous sommes des agents chargés de l’application de la loi, notre travail c’est la répression. Mais à côté de cette répression, nous faisons la sensibilisation et c’est inscrit dans notre plan d’action 2023. Nous comptons faire un tour dans les différentes universités du pays mais aussi rencontrer certains acteurs de la protection que ça soit aussi les leaders religieux, les élus locaux. Parce que tout ce que nous faisons, nous ne pouvons pas envoyer une convocation directement à un individu qui est localisé dans un quartier, nous passons par le chef de quartier qui représente l’État dans ce quartier», a-t-elle laissé entendre.
 
À noter que ce ne sont pas que les femmes ou filles qui sont victimes des violences conjugales ou de viols, il y a de nombreux hommes aussi. On assiste parfois même à des cas d’assassinat de certains hommes mariés par leurs épouses. Par rapport aux cas de viols un jeune étudiant a trouvé la mort à Kindia suite à des viols dont il a été victime de la part des femmes l’année dernière.
 
Mamadou Macka Diallo
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