À l’image des grands partis politiques du pays (RPG Arc-en-ciel, UFDG et UFR), certains acteurs de la société civile désapprouvent aussi la mise en place de délégations spéciales à la tête de toutes les mairies de la Guinée.
Une décision annoncée par le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an. Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), dénonce des coups d’État en préparation contre les collectivités, dont l’objectif est de permettre au CNRD de conserver le pouvoir.
« Si la dissolution des conseils communaux, annoncée dans le dernier discours de l’an du Président de la transition, était intervenue dans le feu de l’action du coup d’État du 05 septembre 2021, ou juste après, on aurait compris et accepté par émotion, avec les argumentaires de nécessité de liberté, de ceci ou de cela qui étaient vendus au peuple à l’époque pour son adhésion.
Ainsi, en observant tout ce que subissent les Guinéens actuellement dans leur quotidien en termes de violation de droits et de pauvreté croissante, mais aussi l’incohérence entre les engagements (la parole donnée) et les actes du jour le jour des gouvernants actuels, on peut objectivement conclure que toute installation de délégation spéciale dans le contexte actuel, sans consensus large, est assimilable à un plan improductif de confiscation du pouvoir par le CNRD.
Certes, les conseils communaux actuels, pour l’essentiel à l’image des organes de la Transition, des institutions et services étatiques du pays, se sont accommodés à des relais politiciens du CNRD dans l’unique but de préservation de leurs intérêts personnels. Cependant, il faut le noter, les règles de jeux restent les règles et elles doivent être observées dans la gestion de la cité.
Donc, avec les dispositions de la charte, notamment à son article 8 qui consacre les libertés sans exception possible et l’ordonnance N°001 du CNRD publié par décret du Président de la Transition, toute installation de délégation spéciale dans une commune donnée du pays, en violation de l’article 80 du code des collectivités, est un coup d’État contre la collectivité en question, après celui contre le pays en tant que République le 05 septembre 2021 », a indiqué l’activiste de la société civile.
Mamadou Macka Diallo
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